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Logiciel libre 2.0 la nécessité de réformer le libre

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–  vendredi 31 août 2007, par Julien Tayon

"Ce n’est pas tout de comprendre le logiciel libre, l’informatique et le droit ; le mieux est encore de comprendre notre société, les hommes et femmes qui la composent" dit Jean-Jacques en faisant un clin d’oeil discret vers Nathalie. "Si le logiciel libre avait compris notre société, il serait dominant comme Microsoft l’est aujourd’hui. Ce mouvement du logiciel libre est fantastique et pourtant il reste anecdotique. Il y a besoin d’un renouveau
en vue de le rendre populaire. C’est ce que j’appelle le libre 2.0 !"

Sous des applaudissements fournis, bien qu’imaginaires, Jean Jacques termina sont discours dans le pub miteux où il mettait les pieds pour la première fois histoire de se faire un peu connaître. Le chemin est droit mais la pente est raide se dit-il en pensant à tous ses nouveaux amis. Il avait au moins récupéré une carte d’un des membres de l’ALLUU [1]

Lundi 9H réunion dans un bureau dans une unversité de banlieue

Le logiciel libre marche bien pour des logiciels et des trucs virtuels mais pas pour l’Art, ou pour la plupart des activités réelles.

« 
 Nous allons donc faire un projet révolutionnaire : le logiciel libre est tendance notre démarche aussi ; nous allons bâtir une synergie : nous allons monter un spectacle collaboratif comme dans le libre dont les spectateurs vont décider du déroulement. »
Devant le parterre d’étudiants littéraires médusés et de collègues étonnés de son audace, il attendit les questions.

  ??? Professeur, c’est quoi la différence avec bertrand ça com [2] dont on pouvait décider la fin ?

 Deux grandes différences : eux c’était des oeuvres commerciales populaires sans véritable philosophie, et nous c’est de l’Art soutenu par une réflexion. Disons le clairement on ne peut être commercial et artistique. »

Encore une réunion terminée sont projet commençant à prendre forme, il avait réussi à recruter une collègue polyvalente en art, en droit et en ambition. Et des personnes pour lui donner un coup de main. Il était temps de mettre sa thésarde ambitieuse à contribution pour devenir chargée de communication.

Mercredi 11H : brainstorming brasserie Paul

« 

 J’aimerais, Nathalie, que tu assures la recherche de financement.

 Je veux bien, mais dans les 10 pages de documentations de ton document
word, je vois pas très bien où est le projet artistique.

 Justement, Nathalie, ce que tu ne saisis pas, c’est qu’aujourd’hui ce qui fait l’art c’est la démarche. C’est démodé de fournir un contenu ready made [3]

Il faut maintenant, donner à tous la démarche artistique et les impliquer dedans. Vois-tu, tout le monde est artiste, c’est juste que nombreux l’ignore. [4]

 Un truc que je comprend pas, c’est pourquoi tu vantes ta démarche indépendante et logiciel libre et que tu veux des financements ?

 Voyons, c’est simple une oeuvre est gratuite une fois payée, c’est ça la liberté.

La plupart des logiciels libres se financent par des gus ou des entreprises qui travaillent et qui souvent indépendemment développent des solutions qu’ils laissent à tous. Pourquoi ne pas faire de même ?

Jean Jacques prit une inspiration profonde pour ressortir le laïus qu’il avait préparé :
« Les artistes doivent pouvoir vivre de leurs oeuvres,
ils ne peuvent, en aucun cas, sinon au risque de se perdre, envisager
d’exercer un travail rémunérateur qui appauvrirait leur inspiration. Si dans l’histoire certains ont été obligés de survivre de cette manière, ils ont épuisé leur vie très tôt ou renoncé. Il faut préserver l’Art. Un artiste ne peut en aucun cas être comparé à un développeur. Les travailleurs, par ailleurs, font des choses utiles, nous, nous puisons dans notre intime pour offrir du Sacré. [5] »

Jean Jacques repris son souffle satisfait.

Nathalie, comprenant qu’il était solide pour soutenir son projet le regarda satisfait est conclua :

 « As tu pensé à t’inscrire dans le cadre d’une manifestation du libre ? Il y a deux ou trois par ans en France ? On pourrait faire tomber un financement institutionnel. »

Vendredi en 13 conseil général

La salle blanche de la responsable culturelle accueille Jean Jacques et son cortège d’idée qu’elle lui propose d’exposer. Il jauge son auditoire et il essaie de se mettre dans la peau de son interlocutrice : ce qu’elle veut ce n’est pas tant financer des projets que pouvoir dire j’y étais quand ça a commencé, se faire un nom dans la masse d’anonymes. Il est Artiste, il connaît par coeur Wahrol, il va lui offrir son quart d’heure de gloire auquel chaque humain a le droit, ça devrait le créditer d’une demi heure sur son compte.

« 
 Comme les subtilités du logiciels libres vous échappent je vais donc vous expliquer notre projet art libre dérivé du logiciel libre :

  1. à la base une pièce de théâtre faites par les spectateurs qui à l’aide de terminaux (prêtés par une célèbre marque d’ordinateur) ou par SMS à 50 cents peuvent décider des répliques ;
  2. ensuite pour que les gens du logiciels libres se reconnaissent on leur offre une sonnerie de portable, qu’ils peuvent télécharger gratuitement après avoir payer les droits sous une plateforme sécurisée payante ;
  3. enfin, en partenariat avec EMI on fait un petit concert avec les singes glaciaux, un petit groupe indépendant de leur écurie.

Vous voyez cette interactivité immédiate et sémantique pareil au web 2.0 est ce qui fait toute la force participative de notre projet dans un monde où les acteurs sont gavés de contenus sans possibles élaboration.

Notre projet va au delà de la simple réalisation artistique il va aussi dans l’exploration de nouvelles voies que nous nous devons de tracer pour le bien supérieur de l’Art et de la Société. L’art nouveau est celui ou l’artiste implique le spectateur autrefois passif dans une communion artistique créatrice.

La déléguée culturelle, le jauge du regard, elle se dit, son projet à l’air faible sur le plan artistique, mais je m’en moque. Ce je veux c’est que mon argent rapporte de la notoriété au Conseil Général (et aussi un peu à elle même). Quand on investi pour le compte du citoyen il faut être comptable de ce que l’on fait, et autant on ne peut pas mesurer l’Art d’une oeuvre, autant on sait combien de couverture médiatique on peut obtenir sur les gros projets. On a la fibre citoyenne, où on ne l’a pas. Je l’ai se dit-elle. Alors elle dit :

 ça à l’air bien votre initiative, nous préparons les Richard de Tritium, Deuterium et Hélium, des récompenses du libre avec des partenaires industriels du secteur : Pirrouettes & Touches, Acupuncture Conseil, E Global Services la Q2L et l’ALLUU nous avons donc déjà packagé notre manifestation. Le seul truc, c’est que pour le respect des clients il nous manque un aspect un peu festif. Pour l’instant c’est sexy comme la foire au boeuf. C’est vrai que votre manifestation est tout ce qu’il nous manque : un quelque chose de culturel qui ouvre le logiciel libre, qui est un peu technoïde vers nos administrés. Le fait d’avoir un évènement artistique aiderait bien à faire venir les CSP+ [6], et à faire comprendre par analogie aux non initiés cette manifestation. Il est important d’ouvrir de faire jouer les synergies.

Juste une question par curiosité, j’ai l’impression que faire des contenus en fonctions des choix utilisateurs est pas propre aux logiciels libres je pense à cet énorme auteur qu’est Robert Hossein, j’ai du mal à voir l’orginalité.

 Il semble que vous ne comprenez pas ; les autres projets n’allaient pas assez loin : ils ne disaient pas ce qu’ils faisaient. L’Art ne réside pas dans ce que l’on fait, mais dans ce que l’on dit faire. Notre discours est le plus abouti : nous faisons faire par les autres et comme notre démarche est originale nous avons tous les droits sur la création. C’est une véritable révolution. C’est une innovation ascentionnelle, qui part de la base des spectateurs pour remonter vers les élites les mieux éduquées. Leur montrer que le vulgus pecum peut leur apprendre quelquechose. Les véritables artistes c’est eux, les véritables novateurs c’est eux, et nous allons le leur montrer.

 Faire faire votre boulot par les autres, vous faire subventionner par les admnistrés, et avoir les droits sur la création c’est peut être un peu abusif ?

 Non : les artistes doivent pouvoir vivre de leur art et il est temps de penser à un nouveau mode de rémunération. Internet le piratage tout ça reposent la question de la juste rémunération des artistes. Nous proposons une démarche pour faire différemment. Si les artistes ne sont pas rémunérés il ne peut plus y avoir de culture. Nous ouvrirons la voie, peut être que nous avons besoin de financement pour ouvrir la voie, mais l’avenir est là dans la prodummation [7]. Puis expliciter les choses, c’est aussi un travail didactique.

 Vous savez on y comprend pas grand chose en logiciel libre, c’est pour ça qu’on co-organise avec l’ALLUU, voyez donc avec eux pour savoir si cela rentre dans le cadre de notre manifestation. Comme nous n’y connaissons pas grand chose nous faisons confiance à nos interlocuteyrs institutionnels pour nous guider dans nos choix. »

Salle de spectacle 10 minutes après la représentation au richard du libre

Après le spectacle un petite conférence est montée. Le spectacle de Jean Jacques comme toute première n’a pas attiré les foules, mais il s’est déroulé sans accrocs. Bon il a du zappé les quelques répliques trop ouvertement déplacée [8]. Mais après tout c’est son rôle d’artiste de ne pas laisser une oeuvre tomber dans la trivialité.

Jean Jacques sent l’adrénaline montée il a présenté son concept secondé par Pierre, numéro 4 de "Direction Jumeau" dont le laïus se termine comme suit :

« 
 Nous premier groupe français de service en logiciel, nous associons à cette démarche car nous pensons qu’elle préfigure l’informatique de demain, grâce à Jean Jacques nous découvrons enfin une manière d’adapter le logiciel libre aux éxigences de l’économie moderne dans le respect de la propriété intellectuelle, et nous offrons le meilleur des deux mondes : le professionalisme de notre société, la créativité des consommateurs : ceci est une manière de vous montrer ce qu’est le web 2.0. Avez vous des questions ?

Monsieur le Directeur Artistique, si je vous comprend bien, vous voulez faire du logiciel libre avec l’Art, mais en imposant deux conditions :

  1. les co-auteurs ne peuvent pas modifier et reprendre l’oeuvre à leur compte,
  2. vous gardez tous les droits sur l’exploitation de l’oeuvre ?

Nathalie répondit : Non, nous interdisons la modification qui pourrait faire perdre son sens à l’oeuvre, et nous interdisons les utilisations commerciales. L’Art ne supporte pas la dénaturation, nous livrons une part de sacré, qui ne peut être souillée par le commun. La part de sacré, d’intime de l’auteur est incessible. L’oeuvre modifiée à tort perd son caractère artistique, comme si vous mettiez une moustache à la Joconde [9]

 Et vous gardez les droits exclusifs sur la création ?

Se sentant piqué au vif, Jean Jacques répond :
 Je me considère comme un homme en dehors de tout dogme politique, libre de penser, et de modifier le libre si cela me plaît, il faut bien progresser. Et j’ai contacté le collectif art libre, les associations de logiciel libre, et aucune ne m’ont proposé de business model qui me permettent de rémunérer correctement les artistes. Ensuite, je suis chagriné que l’informatique soit couverte comme une création littéraire, il n’y a rien de commun dans vos oeuvres utilitaires, serviles, et la part d’inspiration sacrée personnelle, et intime que l’Artiste expose nue au publique qu’il dévoile. Il est normal que vous travaillez : vous produisez, mais vous ne serez jamais à rapprocher des vrais artistes. Vous produisez, et nous nous exposons notre intimité, cette souffrance n’est pas identique. Cet amalgame, cette confusion ne vont pas dans le sens d’une meilleure clareté. Il est clair qu’à des catégories différentes doivent être associées des règles différentes.

 Peut être il y a t’il là une confusion, la licence est une protection de la création et de sa redistribution et non un mode de rémunération, ni un préjugé sur la nature l’oeuvre pourtant je n’ai jamais entendu un artiste critiquer un manuel scolaire sur sa différence avec une oeuvre d’Art, et vous ne pourriez pas : le droit est agnostique sur la création, nul part il est écrit que la proctection d’une oeuvre varie en fonctions du nombre de pépites de divinités ou du volumes des larmes versées. Le droit ne réclame à l’oeuvre qu’une chose : être originale.

De plus le droit ne garantit aucune rémunération, il vous garanti un cadre dans lequel vous pouvez légitimement commercer. Il n’y a pas un kit rémunération de l’oeuvre dans la licence.

Après tout vous êtes créatifs paraît-il pourquoi ne pas cherchez vous même un mode original de rémunération ?

Pour terminer, votre oeuvre, c’est un bien grand mot puisque vous la faîtes faire par les autres. Autres créateurs, qui contrairement au cas du logiciel libre, ne peuvent exploiter, réutiliser modifier et diffuser l’oeuvre à laquelle ils ont pris part.

 Je ne comprend pas où est réellement votre critique : nous utilisons la licence libre reconnue comme pertinentes pour ces usages collaboratifs : la CC-BY-ND. Nous participons à déployer le libre et à vous faire vivre, nous jouons le jeu avec vos associations que nous finançons, seriez-vous membre d’une association laissée pour compte ou d’un journal d’aigris qui a loupé le coche ? Nous apportons une valeur ajoutée, nous devons bien vivre avec. En plus nous transformons un travail d’amateur en travail de professionnel.

Évidemment se dit le questionneur, quel mal est ce que je peux voir à ce qu’une personne qui fait une oeuvre originale voit son oeuvre approprié par un autre ? Quelle idée malicieuse de constater l’impossibilité des entreprises à faire mieux que le logiciel libre et dire ensuite que leur manière de travailler est « supérieure », je dois me sentir insulté en tant qu’« amateur » se dit-il.

Nathalie offusquée dans son tailleur Chanel surenchérit :
 Vous voulez dire que ce que nous faisons ne serait pas libre alors que ce spectacle est promu par l’ALLU qui représente officiellement le libre association pour laquelle je suis représentant sur la partie culturelle et des droits numériques ? Qui êtes vous d’abord, monsieur X ?

 Je suis un contributeur anonyme. Ces associatifs que vous citez, ne représentent qu’eux même madame, et dans cette salle, parmis ceux à qui vous expliquez qu’ils ne comprennent rien au logiciel libre, il y a une trentaine de personne qui contribuent à divers projets qui sont membres d’aucune association, et pourtant peuvent tout à fait être considérés comme représentants du libres, car le libre a pour l’instant valorisés ceux qui faisaient à l’aune de leur contribution. Pouvez-vous nous expliquer en quoi ces projets protégés par les conditions les plus restrictives du droit d’auteur sont libres alors que les licences dites libres lèvent ses restrictions ?

Philippe A. représentant de l’ALLUU prend alors la parole et s’adresse directement au trublion :

 Tu es bien gentil, Nicolas, mais ne comprends-tu pas le mal que tu fais au logiciel libre ? Ces hommes importants, politiques et institutionnels qui financent notre opération doivent être respectés, d’ailleurs, tu n’étais pas là à la scéance de présentation. Comment veux tu que le libre croissent si tu ne joues pas le jeu ? Comment veux tu que nous soyons respectés ? Comment veux tu que le libre soit pérenne, si il est critiqué dans ses rangs ? Les institutionnels sont incapables de faire seuls le grand saut, ils doivent faire des petits pas nous sommes là pour les aider, pas pour les décourager. Ce qu’il font n’es pas parfait, mais cela s’améliore. Tu as ta part de responsabilité : où étais tu pour les soutenir pendant leur présentation ?

Le trublion répond :
 Même si la conférence n’est pas intéressante ? Je vais devoir aussi demain utiliser et promouvoir des logiciels libres mal foutus pour le bien de la cause ? Agiter des drapeaux sur leur chemin ? Le libre sera-t’il meilleur si on est plus nombreux quelqu’en soit le prix ?

 Écoutes Nicolas, je te le dis franchement car nous nous connaissons, Il faut que le logiciel libre pénètre l’état c’est un devoir citoyen. Et sans nous les Sociétés de Service en Logiciel Libre ne peuvent pas pénétrer ce marché et prouver qu’elles font mieux. Il faut être pragmatique. Comprends tu notre utilité ?

 Même si c’est pour soutenir des oeuvres artistiques clairement non libres, qui font l’opposé de ce qui est fait dans le libre ?

 Mais, tu n’est qu’un croisé du libre ! »

Le modérateur intervint alors pour porter la discussion sur un terrain moins mouvant, mais les dégâts étaient faits, le journaliste de canal+ invité pour l’occasion avait décroché ; le sujet manquait de glamour et n’était trop hypo consensuel pour pouvoir être promu dans un enthousiasthme béat.

Retour au QG 3 jours plus tard

Jean Jacques Nathalie et Philipe sont dans le bureau sous la photo de Richard Maximus lors d’une manifestation où ils ont joué du pipeau en chantant l’are krishna du logiciel libre.

Nathalie commença :
« 
 Dites moi, Philippe, on peut pas attaquer tous ces crétins qui disent sur linuxfr que notre spectacle est pas libre pour diffamation ? Il nous font beaucoup de tort ainsi qu’à nos sponsors qui sont des grands du libre.

 J’aimerais bien, mais nous ne pouvons pas, ils ont malheureusement raison si on les prend au pied de la lettre de Richard, mais ils sont aussi des sectaires il faut bien le dire, alors que nous sommes au fait des réalités économiques qu’ils ne comprennent pas. Le libre est mal barré avec des intolérants pareils. En tout cas nous ferons tout pour que ces aigris ne nous embêtent plus.

Nathalie reprit :
 En tout cas, le conseil général a fait inviter l’impertinent par une société à qui leurs allégations nuisent pour lui mettre du plomb dans la tête et lui faire comprendre qu’ils n’ont aucune chance de travailler pour eux. Ces idéalistes sont ridicules, si ils cassent le business, le business n’hésitera pas à les casser. Cela à pas eu l’air de le chagriner, ils ne comprennent pas la gravité destructive de leurs actes ?

Jean Jacques termina :

 Ne vous inquiétez pas, nous réussirrons à faire évoluer le libre dans un meilleur respect de notre société, ils sont enfermés dans le passé nous les ferons évoluer vers le futur. Il est peut être temps de réformer le libre. Pour moi cette conférence fût une révélation, dans le libre il y a les anciens, intolérants qui ne comprennent rien, et les nouveaux. Nouveaux qui ont les même besoins les mêmes problèmes, mais qui contrairement à eux, ont accès aux marchés, et aux médias quiont juste besoin de ne pas avoir cette aiguille dans le pied.

On nous entend, eux pas isolés qu’ils sont dans leur bulle internet, nous avons les médias, nous pourrons communiquer sur le libre 2.0. Le libre doit évoluer, nous serons le fer de lance de cette révolution ! Faîtes moi confiance, le libre 2.0 est en route et rien ne nous arrêtera. »

Note de la rédaction : Le libre 2.0 est un route amis du libre, ne loupez pas le coche, si vous voulez les beaux costumes, les belles filles et les grosses voitures. Nous à libroscope, nous manquons totalement cet aspect visionnaire, nous comptons rester en version 1.0 pour longtemps.

Les faits sont évidemment totalement fictifs, mais je n’ai pas pu résister au plaisir de mettre des citations réelles non caviardées.

[1Association pour les Logiciels Libres et Utilisateurs Unis

[2une des nombreuses émissions des années 90 dont on pouvait décider de la fin en appelant un numéro surtaxé à l’issue de l’épisode

[3le ready made, est à l’art, ce qu’acheter un meuble tout fait est à ikéa. Si vous n’avez pas besoin du plan de montage intellectuelle pour profiter de l’oeuvre, c’est du ready made. Les artistes ne trouvent par ailleurs les plans ikéa artistiques car ils prémâchent trop le travail de réflexion, il serait probablement encore plus artistitique de livrer les planches, un traité sur la menuiserie et de vous laisser créer votre oeuvre en dehors des contraintes petites bourgeoises de l’Art. Quoique joindre les planches, et se soumettre au loi de la physique, et faire un truc utile, c’est quand même pas très artistique, n’est-ce pas ?

[4Dire que tout le monde est menuisier et pourrait faire ses propres meubles est beaucoup moins arty.

[5non, ceci n’est pas inventé, j’ai réellement eu cette tirade dans un échange électronique

[6les cadres de direction à même de faire s’installer des sièges sociaux générateur d’emplois, et de taxe professionelles et culturelles

[7contraction de production et consommation, c’est un synonyme plus général et moins brumeux qu’overcrowding

[8parler de sexe politique ou religion est le meilleur moyen de fâcher au moins une personne, et fâcher les gens n’est pas le but de l’Art

[9Cette artiste qui pourtant l’enseignait, avait occulté tous les détournements des surréalistes autour de la Mona lisa de Vinci. De toute façon, si elle s’en était souvenu, il lui aurait semblé acquis que les informaticiens sont tous des geeks qui n’y connaissent rien à l’art, et à la littérature. Alors pourquoi s’en faire ?

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