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> Les données personnelles à la merci des logiciels libres

–  21 avril 2004, par Frederic  –

"Y compris sur les sites de communauté comme Linuxfr, le discours sur l’interopérabilité est omniprésent (par exemple dans les forums). Par contre ce discours se focalise toujours sur les formats d’échange et jamais sur la conservation des données privées."

Par ce que sont 2 problèmes différents. La conservation des données impose des restrictions sur l’obscoléscence des support et des moyens de les lires.

Mes données même sauvegardées dans un format documenté, si elle sont sur une disquette 3 pouces d’un amstrad j’en fait quoi ? Le transfert est hors de porté d’un utilisateur "de base ". Et une fois le problème des disquettes 3 pouces réglé il reste celui des micro-cassettes Sinclair.

"Certes. Enfin, l’article parle manifestement des logiciels applicatifs destinés à l’utilisateur final. Je sais bien qu’un admin sys n’a aucun mal à lire les fichiers de conf Apache (pour Sendmail c’est déjà plus touffu !)."

xhtml est un format documenté, on peut le mettre facilement sur un support type USB Flash, dans 20 ans un utilisateur "lambda" ne pourra rien en faire sans l’aide d’un technicien. Il est assez illusoire de penser se passer d’un admin, de la même façon que le commun des mortels ne peut se passer de son garagiste pour réparer sa voiture.

"Pour donner un exemple plus positif, dans SPIP est implémenté depuis longtemps un bouton qui sauvegarde l’ensemble de la base de données dans un fichier que le webmestre peut ensuite récupérer par FTP (sans interface compliquée ni manipulations absconses)."

En quoi cela règle le problème de l’eploitation des données ? Si je suis ton raisonnement comment fera un utilisateur pour installer SPIP version 1.4 sur une base J2EE.NET version 15 dans 5 ans ?

Il faut juste ne pas perdre sa clé secrète, de la même façon qu’il ne faut pas faire bruler sa malle.

"Pardon, mais "perdre une phrase de passe" et "faire brûler un objet" sont deux choses différentes (l’une est a priori délibérée, à moins d’être très maladroit). Quel utilisateur n’a jamais oublié ou perdu un mot de passe ? Comment peut-on sérieusement conseiller à un utilisateur d’utiliser la crypto à tous les niveaux alors qu’on sait bien que le moindre oubli peut signifier la destruction virtuelle de toutes ses données ?"

Je connais peux de gens qui fassent bruler volontairement leur maison, pourtant cela arrive. Donc juste pour la forme il n’y a pas tellement de différence.

Une clé RSA de 2048 bits peut facilement être imprimé et caché dans un endroit "sur"

"Dans ce cas, ne pas oublier non plus de noter la phrase de passe sur un bout de papier. En tout cas, c’est une utilisation peu conventionnelle de la crypto forte."

Cela dépend de l’endroit, si mon morceau de papier est dans le coffre d’une banque je suis protéger contre le malfrat moyen. Mais pas très bien protéger contre la banque ni contre le gouvernement local. Avoir le mot de passe dans sa tête ne protège pas contre le premier venu équipé d’une batte de base-ball, ni contre l’oubli. La solution du bout de papier répond à certains problèmes, pas à tous les problèmes.

"Je crois qu’il y a un profond malentendu ici. Pour beaucoup l’informatique est un simple outil, qui devrait fonctionner de façon relativement transparente ; cette attente est légitime car c’est l’informatique qui fait tout pour se présenter au quotidien comme un outil transparent et sans douleur (et qu’on ne me dise pas que c’est spécifique au logiciel propriétaire : le logiciel libre fait exactement de même en masquant au maximum la complexité, ce qui est une démarche nécessaire en soi mais doit être réfléchi avec soin)."

Ce n’est pas un malentendu mais un désaccord. Si on prend l’analogie de la voiture, je peux raisonnablement facilement apprendre à conduire une voiture et à être autonome dans ma conduite avec parfois de l’aide technologique comme l’ABS ou l’air-bag qui limite les conséquences des erreurs. Par contre je tourne la clé et que la voiture ne démarre pas après avoir vérifier que la batterie est bien connectée (Expertise niveau 1) je fais appel à quelqu’un d’autre, ami (Expertise niveau -3 à +15), ou à un garagiste (Expertise niveau +4 à + 250).

Si on revient à nos moutons numériques, nous sommes à peu pret dans le même état : l’utilisateur niveau 1 sait produire un document, l’envoyer, le publier, le sauvegarder sur une disquette, l’imprimer... S’il a un admin compétent niveau +4 ou une aide technologique avec une distribution qui intègre un logiciel de backup il peut faire tout ce qui te semble problématique.

Mais cela n’a pas grand chose à voir avec la conservation des données à long terme, d’un autre coté on peut discuter du niveau d’indépendance des utilisateurs de logiciel libre par rapport à leur sys-admin. Le sys-admin est un garagiste numérique, et l’utilisateur "lamba de base" ne pourra pas plus s’en passer que moi de mon garagiste.