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En réponse à :

> Creative Commons : adoption et liberté

–  8 juin 2005, par Raphaël Rousseau  –

...ce n’est apparemment pas l’intention de Creative Commons...

Je n’ai jamais rien dit de tel, c’est juste que c’est ainsi que les résultats ont été présentés dans le post qui est cité comme source des données.

[le site Creative Commons]...dans sa page du choix de licence, propose le même logo mais pointant vers la page de la licence choisie...

Certes, mais ce n’est pas systématiquement suivi. Voir parmi les résultats de la recherche suivante (qui pointe vers la homepage de Creative Commons ?) : http://www.google.com/search?q=link...

Un premier contre-exemple : http://ccmixter.org/by/munhoz77
Ce n’est qu’en bas de la page qu’on voit le lien, et ce n’est justement qu’un lien « générique » (vers la home plutôt que vers une licence spécifique). Même si ce n’est pas ainsi que Creative Commons l’avait prévu, des approximations arrivent... dur dur de contrôler tout le monde ! ;-)

le raccourcis « non-libre donc propriétaire » un peu facile...

Ce n’est pas un raccourci, mais un synonyme. J’ai repris la terminologie employée pour les logiciels libres, tout simplement.

Non libre = propriétaire

Il faut juste comprendre qu’à partir du moment où quelque chose n’est pas libre, c’est qu’une restriction a été posée à sa liberté, donc cette chose reste en partie privatisée par cette restriction au bénéfice de son propriétaire, qui en jouit de manière exclusive. Il n’y a pas lieu de s’en offusquer, à moins de trouver plus plaisant d’être qualifié de libre sans s’en donner les moyens, par exemple en corrompant la définition de la liberté...

Je pense qu’il aurait été justement intéressant de voir la proportion des licences by-nc et by-nc-sa dans la catégorie non libre...

Les chiffres sont dispos, si vous voulez en faire des études/graphiques, nos sources sont... ouvertes !

Pour nous, l’intérêt est perdu dès que l’appropriation collective est interdite par la licence (clauses NC et/ou ND). Pour tout type de connaissance publique, qu’elle soit algorithmique (logiciel), artistique ou informative, revenir sur une des libertés telles que celles décrites pour le logiciel (utiliser, étudier, modifier, redistribuer) revient à en faire un usage limitatif, et garder cette restriction non plus pour le bien commun, mais pour un intérêt privé.

Ce que je vois surtout à travers l’adoption massive de ces clauses pour les licences CC, c’est le manque de recul de la part des adoptants, qui ne voient pas d’autre moyen de revenu que par la restriction et une gestion d’une rareté arbitraire de leurs travaux. Au lieu de miser sur leur légitimité, ils utilisent les (bonnes ?) vieilles méthodes propriétaires^Wnon libres.