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> Creative Commons : adoption et liberté

–  12 juin 2005, par Antoine  –

Salut cornofulgur,

Je crois qu’il faut distinguer deux choses : ce que permet la GPL, et ce qu’en pense la FSF. La GPL, même si elle a été écrite au départ dans l’optique d’un projet logiciel, est totalement générique : le « programme » protégé par la GPL est n’importe quelle oeuvre de l’esprit couverte par le droit d’auteur. Le « source » au sens de la GPL est la forme préférée pour faire des modifications à l’oeuvre. En fait je trouve la GPL très bien écrite dans cette optique (la LGPL, par contre, est beaucoup moins générique... ce qui explique d’ailleurs son titre de Lesser General Public License ; par charité, on n’évoquera pas le cas de la GFDL ;-)).

Faut-il utiliser une licence copyleft spécifique pour chaque « type de contenus » ? Pourquoi pas, mais on perd beaucoup en lisibilité, et puis où s’arrête-t-on dans la catégorisation ? « One license to rule them all », c’est un peu utopique mais les 4 libertés ressemblaient aussi à une utopie...

Maintenant, concernant la GPL, le vrai problème est l’absence de volonté de la FSF - qui est en quelque sorte garante de la force, en tant que standard juridique, de la GPL - de s’engager sur le non-logiciel. Comme je le disais sur la liste fsf-france : « Je pense que ce qui pose problème n’est pas tant la GPL que l’incapacité
de la FSF à assumer une telle extension de l’utilisation de la GPL (dont
elle est éditrice et moralement garante), puisqu’elle affirme elle-même
(RMS en tout cas) n’avoir aucune compétence dans le domaine des oeuvres
hors-logiciel.
 »

Concernant le cas Opquast, notre propos n’était pas de reprocher l’utilisation d’une licence Creative Commons, mais d’une licence propriétaire (ou « non-libre » ;-)). Si Opquast passe tout son contenu sous licence libre, c’est une bonne nouvelle. Je préfère personnellement la démarche Art Libre (qui est claire, lisible et sans complications inutiles), mais on ne pas se mettre à sermonner les utilisateurs de BY-SA.

Bien amicalement

Antoine.