Accueil Libroscope

Poster un message

En réponse à :

> Creative Commons : adoption et liberté

–  13 juin 2005, par Julien Tayon  –

Je re-prendrais pas le texte dans son ordre, mais je pense qu’il y a quelques précision à apporter :

En ce qui concerne la modification des textes d’opinion : le droit moral reste inialiénable et imprescriptible : nul besoin de licence pour faire valoir son droit moral. Il n’existe aucune condition dans lesquelles on puisse reprendre un texte d’une personne et lui faire dire ce qu’elle n’a pas dit sans encourir un procès dans les pays ou le droit d’auteur est respecté c’est à dire dans presque tous les pays de l’OMC.

En ce qui concerne la GPL et la FSF : qu’elle soit détentrice exclusives des droits patrimoniaux et moraux sur le texte de la licence ne lui donne pas automatiquement la capacité de se substituer à l’auteur dans le cadre de l’expression de ses droits. La FSF fournit un outil, les gens l’utilisent. C’est pas parce que le savon a été prévu pour se laver, qu’il n’est pas utile pour détecter les fuites de chambre à air. De la même manière, la ré-appropriation de la GPL est possible dans le respect du (c) que la FSF a sur le text. La GPL, les 4 libertés sont de bons outils, et dans la tradition du logiciel libre rien n’empêche de bâtir quelque chose de nouveau en les réutilisant.

En ce qui concerne le consensus : le consensus est utile à ceux qui veulent séduire un maximum de personne. Je ne pense pas que le logiciel libre soit un concours de popularité mais l’affirmation de valeurs forte telle que la prévalence de l’individu et de son désir de créer sur la possession de l’idée (clause nc/nd). En tout cas ce n’est pas le nombre qui fait la valeur d’une idée donc rechercher le consensus pour être nombreux n’apportera rien au libre, sauf une perte de lisibilité du message du libre.

Le libre c’est comme les AOC, une démarche exigeante qui donne de bons résultats tant que l’on respecte une démarche de qualité. Par contre, cela se casse la figure quand les gens veulent le titre sans faire les efforts. C’est un peu ce que font moults artistes en cc nd-nc qui prétendent diffuser un contenu libre avec des licences non libres.

Entre nous, tout n’a pas besoin d’être libre et loin s’en faut. La beauté de ce monde c’est que l’on peut choisir. Par contre, les propos volontairement trompeurs et opportunistes sont pénibles, et étant libre de mes opinions je me permet d’être pénible avec ses gens là dans un esprit de partage, de compréhension et de réciprocité (c’est mon coté samaritain).