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En réponse à :

> Creative Commons : adoption et liberté

–  13 juin 2005, par Antoine  –

Salut,

La Gnu GPL est fournie avec une interprétation, on l’accepte ou alors on utilise une autre licence.

Je ne suis pas d’accord. Seul le texte de la licence fait foi ; l’interprétation qu’en suggère la FSF n’a de valeur ni morale ni juridique. Par exemple, Torvalds utilise la GPL pour le noyau Linux, sans être en accord avec les recommandations de la FSF (par exemple pour le placement sous version v2 uniquement, ou l’exception de chargement de modules binaires...).

Reprendre la GPL sous un autre nom est une erreur monstrueuse, car c’est alors une autre licence qui n’est pas compatible avec l’originale. Or le but du libre est de construire un écosystème, pas des forteresses.

En conséquence il est bon de chercher une limite qui préserve le consensus du LL et au dela de laquelle les jeux restent ouverts. Cette limite ce serait l’outil, l’utilitaire, le fonctionnel.

Cette limite, qui est difficilement décidable (qu’est-ce qui est « utile », qu’est-ce qui a une fonction ou n’en a pas ? un jeu vidéo, c’est fonctionnel ou pas ? etc.), n’aide pas du tout à appréhender le problème des contenus libres pour les logiciels libres.

Stallman a une approche religieuse de la notion de « textes d’opinion » (c’est amusant car Wikipédia, qui est un agrégat de textes forcément subjectifs, s’affranchit de ce questionnement). On résoud facilement le problème en notant qu’il n’y a pas modification d’une oeuvre, mais création d’une nouvelle oeuvre dérivée : c’est ce que dit la licence Art Libre par exemple. L’oeuvre originale n’est pas altérée, détruite, détournée (c’est la hantise de Stallman et de tous ceux qui ont une approche religieuse de la création), il y a juste création d’une oeuvre différente issue de la première.

Amicalement

Antoine.

PS : tu peux m’écrire en privé si tu veux papoter (antoine - chez - pitrou.net)