Ma réponse est en deux points :
– les limites du raisonnement « tout licence » ;
– la vie pratique.
The question at hand is, ``Should development of software be linked with having owners to restrict the use of it ?’’
(why software should be free RMS)
Rappelons, que ce comparatif a pour but de parler de logiciel qui satisfont aux 4 libertés (décrites par la FSF) dans la pratique. Il s’agit de pratique et non de théorie. On doit à Stallman une formalisation des 4 libertés unanimement reconnues, et un postulat qui est que la licence permet de faire respecter ces 4 libertés. Le logiciel libre en tant que pratique lui est largement antérieur. Néanmoins, comme tu réfutes les autres expériences, je vais répondre en citant RMS himself, et la FSF, pour expliquer en quoi le postulat est faux.
Même si le site relooké de la FSF est uniquement centré sur les licences je conseille la lecture de Why Software Should Be Free, où il explique notamment le mal fait par les propriétaires de logiciel qui s’arrogent le droit de décider des bonnes et des mauvaises modifications, ou de rendre l’accès au développement plus dur. On notera que l’on peut comme la FSF l’a démontré avoir du logiciel qui est propriétaire de fait sous GPL. Rappelons que Loïc Dachary membre de la FSF Europe à ce moment le mit en évidence avec la dérive de sourceforge.
Exactement ce qu’illutre le point #9 que tu évoques. Le comité est propriétaire des choix de développement.
Notons que la définition de logiciel proprétaire de Stallman inclut
Its use, redistribution or modification is prohibited, or requires you to ask for permission, or is restricted so much that you effectively can’t do it freely.
Ce qui correspond au point #6 que tu évoques.
Pour le reste, je laisse la FSF et Stallman à leur contradictions (quand on dit la chose et son contraire, on a souvent raison). Et je rappelle que l’article (voir intro) a pour but de poser la question : les licences suffisent-elles à faire du logiciel libre ? Notre réponse est dans la droite ligne du Stalmanisme original ce qui importe c’est de pouvoir appliquer les 4 libertés.
On peut se poser la question dès lors de pourquoi « prétendre » que les licences ne suffisent pas ?
Je suis intégrateur en logiciel libre professionnellement depuis 1999 pourquoi et ce que je regarde les points sus-cités me dira-t’on ?
Bref, pour qu’un logiciel satisfasse les 4 libertés une déclaration d’intention (la licence) n’est pas suffisante, il faut pouvoir évaluer dans la vraie vie la capacité à pouvoir appliquer ces 4 libertés. Le but de l’article était en utilisant internet d’évaluer ce que chaque projet donner comme informations publiques sur le sujet. GNAT est peut être libre, mais on ne peut pas l’évaluer d’ailleurs, à part vous faire confiance sur ce sujet votre réponse n’apporte toujours aucun élément tangible comme des liens vers des informations publiquement disponibles.
La définition de Stallman sur les libertés du libre a un contexte et une intention : celui d’éviter que les logiciels aient un propriétaire. GNAT/PRO a bien une entité qui est propriétaire du logiciel capable de restreindre l’accès aux 4 libertés du libre selon Stallman donc on trouve une insuffisance dans le moyen que Stallman propose pour faire du logiciel libre (mettre sous GPL est suffisant pour faire du libre) et son objectif affiché (garantir que les 4 libertés sont disponibles pour tous).
Après quand on voit une contradiction on peut soit faire l’autruche et camper sur la ligne du parti, soit on peut essayer de réflêchir.