Le mieux est-il l’ennemi du bien ?

Richard Gabriel, spécialiste de Lisp et des langages orientés objet, fondateur de Lucid (célèbre éditeur d’une version d’Emacs), a un site Web. Outre son célèbre essai sur l’application du « mieux est l’ennemi du bien » en génie logiciel (texte écrit dans le contexte de la défaite des ordinateurs Lisp face aux systèmes Unix munis du langage C, et qui essaie d’expliquer cette défaite par un principe de type évolutionniste : il vaut mieux écrire en un temps court des programmes à peu près fonctionnels et performants, plutôt que de passer un temps infini à produire la solution parfaite), on y trouvera de nombreux essais et réflexions voguant des lois gouvernant le succès des inventions techniques à la nature de l’ordre poétique. Enfin, on peut y télécharger librement son livre Patterns of Software.

Quelques gemmes (extraits de Models of Software Acceptance : How Winners Win) :
– « evolution looks like the free-market because the free-market pressured Darwin to make it look that way »

– « The free market means improvement for the consumers, but at the slowest possible rate, and companies that try to go faster than that rate are always hammered or killed. They spend too much time compared to the competition and cannot charge for the differential development costs. »