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Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible

Votre logiciel est-il libre ?
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–  jeudi 30 juin 2005, par Antoine Pitrou, Julien Tayon

Notre but est de faire une évaluation de l’adoption
des aspects non techniques de la communauté du logiciel libre (licence, ouverture du CVS, ouverture de l’équipe...) par différents projets du « libre ». En effet, on peut constater régulièrement un certain type d’effet d’annonce qui consiste à lancer à grands fracas un logiciel « sous licence libre », alors qu’en réalité le projet logiciel ne respecte pas les pratiques habituelles du libre et ressemble beaucoup plus à un projet fermé.

Les pratiques du libre correspondent à la possibilité de forker le projet à tout instant : sans cela, on devient captif de son auteur.

En choisissant de « noter » un certain nombre de projets, nous désirons :
 1° fournir une information pertinente et synthétique sur ces projets ;
 2° faire prendre conscience aux gens que la licence juridique est réductrice de la véritable adhésion aux pratiques du libre.

En effet, la licence à elle seule ne vous apporte pas grand’chose, à part de ne pas craindre le BSA [1] si vous copiez le logiciel...

L’exemple de la dérive de SourceForge
nous montre bien que « GPL inside » n’est pas gage de tous les miracles attribués souvent aux logiciels libres.
L’indépendance réelle vis-à-vis de tout fournisseur, l’utilisation de standards et technologies ouvertes, la possibilité de contribuer significativement à l’évolution du projet, sont importantes et néanmoins
tributaires d’autres critères que la seule licence juridique. Ce sont de tels critères que nous allons étudier.

Critères et méthodologie

La méthodologie est simple. Elle consiste d’abord à sélectionner un certain nombre de projets logiciels annoncés « sous licence libre ».
Pour chaque projet, on pose ensuite dix questions :

  • 0. Le projet use-t-il de méthodes de promotion agressive (marketing) [2] ?
  • 1. Quelle est la licence ?
  • 2. Les sources sont-ils disponibles ?
  • 3. La consultation du système de gestion de versions (CVS, etc.) est-elle ouverte à tous ?
  • 4. Les archives des mailing-lists sont-elles publiques ?
  • 5. Le gestionnaire de bugs est-il public ?
  • 6. La participation de tous au développement est-elle la bienvenue ?
  • 7. Le projet se base-t-il sur des « technologies », des standards ouverts ou bien propriétaires ?
  • 8. Y a-t-il une documentation développeur (par exemple description de l’API) en ligne pour tous ?
  • 9. Anguilles sous roche, et observations diverses (par exemple : prise de décisions en privé, ou bien tout le boulot est fait dans des plugins propriétaires)

Point important : le but n’est pas de juger de la « qualité » du projet. Par exemple, si la documentation développeur est publique, c’est suffisant pour répondre « oui » à la question 8, même si cette documentation est très insuffisante en pratique. Par contre, si un des systèmes mentionnés (CVS, gestionnaire de bugs...) est à l’abandon, la réponse est « non ».

Cette grille de critères nous permet de répondre simplement à la question « ce projet se donne-t’il les moyens, à nos yeux, d’être un vrai projet libre ? ». C’est à dire : le projet donne-t-il un accès non discriminatoire aux informations nécessaires, et son développement est-il suffisamment ouvert pour que le fork soit possible ? Il est à noter qu’un projet libre à 100% selon nos critères peut toujours être sujet à la dissimulation d’informations (architecture compliquée, langage ésotérique, système spécifique, documentation mal écrite), et un projet sans CVS ni mailing-list peut voir son créateur désireux de passer le témoin et aider à la reprise de l’existant. Ces résultats ont donc une valeur indicative, et non prescriptive.

Sélection

Pour ce premier « benchmark », nous nous sommes principalement penchés sur un certain nombre de projets présentés aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre de 2005 (actualité oblige). Nous avons en particulier étudié un certain nombre de logiciels dédiés à la gestion d’entreprise, car c’est là que se manifeste le plus le discours marketing autour des licences libres.

Résultats synthétiques

Nous donnons ici une synthèse arbitraire des performances de chaque projet. Le pourcentage n’est pas l’objet d’un calcul mathématique rigoureux mais permet d’avoir un tableau d’ensemble. Il est conseillé de consulter les résultats détaillés.

L’échantillon portant sur des logiciels dits « libres » présents aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre, notre mesure est a priori favorablement biaisée envers la qualification de « libre ».

Les scores obtenus :

  • OCS Inventory : 100% libre
  • Caml / Ocaml : 100% libre
  • Pari/GP : 100% libre
  • SkoleLinux : 100% libre
  • OFBiz : 99% libre
  • Claroline : 95% libre
  • Neogia : 95% libre
  • ERP5 : 90% libre
  • Spip-Agora : 90% libre
  • SPIP-Eva : 90% libre
  • Nuxeo CPS : 90% libre
  • AbulEdu : 70% libre
  • Osirix : 70% libre
  • Ganesha : 60% libre
  • Lutece : 50% libre
  • WebCT95 : 50% libre
  • CpcSim : 40% libre
  • TinyERP : 40% libre
  • Compiere : 30% libre
  • MedinTux : 20% libre
  • M14 : 5% libre
  • Ypok GRC : 0% libre
  • GNAT Pro : 0% libre

Quelques règles de bon sens pour interpréter les pourcentages :
 100% libre : rien à redire ;
 entre 80% et 99% libre : pratiquement satisfaisant, avec quelques bémols ; on peut sûrement s’y fier à défaut de mieux ;
 entre 60% et 79% libre : il vaut mieux décortiquer un peu ;
 entre 40% et 59% libre : niveau préoccupant, faire très attention ;
 moins de 40% libre : à éviter absolument, sauf si vous vous contentez d’un logiciel gratuit et copiable à volonté.

Résultats détaillés

Voici maintenant les résultats détaillés. Si vous voyez une erreur dans ces résultats ou voulez nous signaler un fait intéressant, n’hésitez pas à nous contacter ou à utiliser le forum ci-dessous.

Lutece

Portail Web réalisé en priorité pour les sites de la mairie de Paris (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing oui
1. Licence BSD
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible non (vide)
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public oui, mais lecture seulement
6. Contributions acceptées reversement « avec autorisation »
7. Base technologique ouverte oui : Apache, Tomcat mais Java
8. Doc développeur publique oui
9. Observations aucune

WebCT95

Portail Web réalisé pour les sites du Val d’Oise (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing oui
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists non (vides)
5. Gestionnaire de bugs public non (pratiquement pas utilisé)
6. Contributions acceptées un label est demandé
7. Base technologique ouverte Java
8. Doc développeur publique oui (illisible)
9. Observations beaucoup (cf. ci-dessous).

Observations :
 code imbitable
 condition de mise en oeuvre de la solution plus que douteuse (mauvaise intégration système)
 « Yet Another Portail Web »... destiné spécifiquement au Val d’Oise ! Pourquoi ?

Ce logiciel est formellement libre à 70% mais les pratiques sont des pratiques de verrouillage : les administrés du 95 n’ont pas le droit de choisir leur prestataire librement. La qualité de l’intégration et du projet rend douteuse une reprise par une société tierce.
On pourra remarquer que la société IdealX, mécène des « trophées du libre », faisait partie du jury et a aussi assuré la promotion du projet WebCT95... qui a été récompensé aux trophées du libre.

OCS Inventory

Gestion d’inventaire informatique (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing non
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées difficile à savoir
7. Base technologique ouverte plateforme Windows
8. Doc développeur publique oui
9. Observations reprise d’un projet existant

Note : ce n’est pas un développement original, c’est la reprise d’un projet libre qui existait en cours d’abandon. C’est rare dans l’administration (ici la gendarmerie) !

Caml / OCaml

Langage fonctionnel moderne (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing non
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées oui
7. Base technologique ouverte oui
8. Doc développeur publique oui
9. Observations aucune

Osirix

Imagerie médicale (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing non
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public non
6. Contributions acceptées inconnu
7. Base technologique ouverte QuickTime, API MacOS X propriétaire
8. Doc développeur publique oui
9. Observations aucune

ERP5

Progiciel de gestion de bidules pour entreprise (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing oui
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public pas trouvé
6. Contributions acceptées oui
7. Base technologique ouverte oui (Zope)
8. Doc développeur publique oui
9. Observations facilité d’accès en question ; contrôlé par une entreprise unique : effet sourceforge possible

Observation : la facilité d’accès du logiciel pour un développeur (technologie utilisée (Zope), architecture...) est en question. D’un autre côté, quel intérêt pourrait trouver un développeur isolé à modifier un logiciel d’entreprise ? Pour le fun ? Avis bienvenus.

M14

Des « business templates » pour ERP5 (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing
1. Licence GPL ?
2. Sources disponibles discutable (cf. ci-dessous)
3. CVS accessible oui (pas d’activité)
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public non (inutilisé)
6. Contributions acceptées inconnu
7. Base technologique ouverte ERP5
8. Doc développeur publique non
9. Observations format impropre à l’application des 4 libertés

On n’est pas sûrs que la licence soit la GPL, même si c’est probable au regard de la licence d’ERP5. Notons cependant que le seul fichier présent sur le CVS est dans un format XML inadapté à la modification par un humain. Ceci empêche de satisfaire deux des quatre libertés essentielles du libre : celles d’étudier et de modifier ces données. Livré en l’état, aucun développeur ne peut réutiliser ce « business template ».

De plus le CVS n’a pas vu une seule modification depuis l’import initial du fichier, ce qui s’explique peut-être par son caractère de simple « template » destiné à ne pas évoluer, mais peut aussi masquer une activité de développement en privé.

SPIP-Agora

Système de publication pour l’Internet
(site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing oui (récurrent à une époque, s’est calmé depuis)
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées oui
7. Base technologique ouverte PHP, Pear, MySQL
8. Doc développeur publique inconnu
9. Observations une histoire houleuse, contrôlé par un bureau et un commanditaire unique

Observations :
 le projet est un fork hostile de SPIP, longtemps développé en privé avant que ses initiateurs ne décident un virage à 180 degrés face à la colère de la communauté ;
 les orientations du projet sont contrôlées par un « bureau » constitué des partenaires institutionnels, qui prend ses décisions à huis clos ; de plus, le commanditaire n’a jamais intégré la culture du logiciel libre (on pourra lire aussi une étude des liens entre logiciel libre et administration).

Au final, après avoir été un projet de facto propriétaire pendant la majorité de son existence, SPIP-Agora a aujourd’hui adopté un mode de développement assez ouvert (malgré l’existence du « bureau » sus-mentionné).

Ypok GRC

Logiciel de gestion de la relation client - souvent abrégé CRM (site Web). [3]

CritèreRésultat
0. Marketing non
1. Licence GPL
2. Sources disponibles pas trouvé
3. CVS accessible non (vide)
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public inutilisé
6. Contributions acceptées inconnu
7. Base technologique ouverte inconnu
8. Doc développeur publique non
9. Observations contrôlé par une entreprise unique

Malgré l’annonce d’une conférence aux RMLL, les informations sur ce projet sont extrêmement rares.

Compiere

Progiciel de gestion d’entreprise - souvent abrégé ERP.

CritèreRésultat
0. Marketing oui
1. Licence MPL avec additions (cf. ci-dessous)
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées procédure dissuasive
7. Base technologique ouverte inconnu
8. Doc développeur publique inconnu
9. Observations contrôlé par une entreprise, quasi-fermé

La licence est une licence copyleft (MPL) avec des additions permettant à l’entreprise ComPiere de ne pas produire les sources de versions dérivées pendant deux ans. Bel exemple d’usine à gaz juridique.

L’approche « open source » de Compiere est détaillée dans une page spécifique. On notera par exemple l’existence d’un « groupe de direction » (steering group) similaire à ce qui se passe pour Java.
Les contributions sous forme de code sont carrément découragées.

Open For Business (OFBiz)

Prétend tout faire, pour les entreprises... (site Web)

CritèreRésultat
0. Marketing à coup sûr
1. Licence MIT
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui (Subversion)
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées oui
7. Base technologique ouverte Java, MySQL/PostgreSQL
8. Doc développeur publique oui
9. Observations structure juridique (si existante) inconnue

La licence est simple comme bonjour. La justification du développement « open source » est présentée ici.

Neogia

Plugin pour OFBiz (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing -
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public peu utilisé
6. Contributions acceptées oui
7. Base technologique ouverte oui (OFBiz)
8. Doc développeur publique oui
9. Observations contrôlé par une entreprise unique

tiny ERP

Progiciel modulaire de gestion d’entreprises (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing oui
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible non
4. Archives mailing-lists non, utilisation de forum
5. Gestionnaire de bugs public utilisation de forum
6. Contributions acceptées sous conditions
7. Base technologique ouverte oui
8. Doc développeur publique non
9. Observations contrôlé par une entreprise unique

La licence comportait jadis une interdiction de commercialisation. La situation a été régularisée depuis.

GNat Pro

Environnement de développement ADA basé sur GNU GCC (site web).

CritèreRésultat
0. Marketing intensif
1. Licence GPL ?
2. Sources disponibles publiquement non (réservés aux acheteurs)
3. CVS accessible non
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public non
6. Contributions acceptées non
7. Base technologique ouverte GNU gcc
8. Doc développeur publique non
9. Observations un modèle de business soi-disant « open source »

Illustration parfaite de pratique d’éditeur propriétaire avec du code GPL (ne pas distribuer son code publiquement est compatible avec la GPL). Ironie du sort, il s’agit du fork d’un logiciel GNU, et l’entreprise éditrice (AdaCore) sponsorise les RMLL tout en étant membre personne morale de l’APRIL...

CPC Sim

Logiciel de simulation scientifique (site)

CritèreRésultat
0. Marketing -
1. Licence GPL
2. Sources disponibles publiquement oui
3. CVS accessible non
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public non
6. Contributions acceptées indéterminé
7. Base technologique ouverte Synaps (GPL + runtime exception)
8. Doc développeur publique non
9. Observations

Pari / GP

Logiciel de calcul symbolique.

CritèreRésultat
0. Marketing -
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées oui
7. Base technologique ouverte oui
8. Doc développeur publique oui
9. Observations -

AbulEdu

Distribution dédiée aux écoles (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing Oui, omniprésence de la mendicité
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui après un appel au don
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public non
6. Contributions acceptées encouragées
7. Base technologique ouverte oui
8. Doc développeur publique oui
9. Observations la plate-forme de dévelopement collaborative est fermée au public

Le double copyright créditant une association de tous les développements peut-il permettre un effet Sourceforge ? Cela facilite en tout cas la défense des intérêts des développeurs en cas de violation de licence. Les appels à la mendicité à destination de l’entreprise mécène (Ryxeo) et de l’association Scideralle sont omniprésents, ce qui laisse à penser que la communauté se réduit à ces deux acteurs. L’accès à la communauté de développement est loin d’être transparent.

MedinTux

Progiciel destiné aux professions médicales (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing -
1. Licence Cecill
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible non
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public non
6. Contributions acceptées non
7. Base technologique ouverte Oui
8. Doc développeur publique non
9. Observations cette suite d’outils est lauréate des trophées du libre

Skolelinux

Distribution dédiée aux écoles (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing Non
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées Encouragées
7. Base technologique ouverte oui
8. Doc développeur publique oui
9. Observations

Claroline

Environnement collaboratif open source d’apprentissage (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing Non
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui
4. Archives mailing-lists non mais forum
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées encouragées
7. Base technologique ouverte oui
8. Doc développeur publique oui, au format Word [4]
9. Observations

Spip-Eva

Adaptation de SPIP pour l’éducation (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing Non
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible non (gestion « à la main » des versions)
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées oui
7. Base technologique ouverte oui
8. Doc développeur publique oui
9. Observations

Ganesha

Logiciel de télé-formation open source et gratuit (sic) (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing Oui
1. Licence GPL
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible non pour la v3, oui pour la v2
4. Archives mailing-lists non
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées Non
7. Base technologique ouverte oui pour la plateforme et les contenus
8. Doc développeur publique doc autogénérée et normes de codage
9. Observations contrôlé par Anema

Développement par cooptation, volonté évidente de contrôler le développement. Contributions découragées aux externes du projet.

Nuxeo CPS

Atelier de développement dédié à la création d’environnement collaboratif (site Web).

CritèreRésultat
0. Marketing Oui, autopromotion appuyée dans Wikipedia
1. Licence GPL et autres licences compatibles [5]
2. Sources disponibles oui
3. CVS accessible oui (svn)
4. Archives mailing-lists oui
5. Gestionnaire de bugs public oui
6. Contributions acceptées oui
7. Base technologique ouverte oui
8. Doc développeur publique oui
9. Observations architecture complexe comme souvent dans ce type de projets ; contrôlé par l’entreprise Nuxeo

Si vous pensez que l’article n’est pas exact, n’hésitez pas à nous contacter ou à laisser un message dans le forum, nous n’hésiterons pas à faire des modifications.

[1Business Software Alliance, un lobby connu pour ses campagnes répressives contre le piratage (de logiciels non libres).

[2Critère indicatif : lancer une requête Google et regarder la proportion de présentations publicitaires par rapport aux pages d’informations techniques ou fonctionnelles.

[3Le rédacteur Wikipédia, qui a dû passer une bonne soirée, nous affirme que le CRM « constitue un nouveau paradigme dans le domaine mercatique ». Parbleu !

[4Dans le domaine du e-learning les docs sont en Word, les archives en .zip ;)

[5Un fichier COPYING ou LICENSE serait bienvenu dans la racine du SVN (mise à jour : ce fichier a été ajouté depuis).

forum

  • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
    1er juin 2006, par Ludovic Brenta

    Je réagis à votre évaluation sommaire de GNAT Pro.

    Votre appréciation "0% libre" fait appel à une nouvelle définition de
    "libre", que vous mettez en haut de la page. Vous devriez utiliser un
    autre mot que "libre", par exemple "ouvert aux bidouilleurs anonymes".

    GNAT Pro n’est pas un "fork" de GCC. C’est un compilateur écrit sous GPL à partir de 1994 par des universitaires qui ont ensuite fondé AdaCore pour fournir du service, à la demande expresse du DoD et d’autres utilisateurs de GNAT pour des applications critiques. AdaCore est donc l’auteur original de GNAT. Malgré cela, AdaCore a depuis le début assigné son droit d’auteur (copyright) à la FSF. GNAT est intégré dans GCC depuis octobre 2001.

    # 0. Le projet use-t-il de méthodes de promotion agressive (marketing) [2] ?

    Cela n’a rien à voir avec la liberté, donc ne devrait pas être un
    critère. Vous considérez le peu de marketing que fait AdaCore comme
    "agressif". J’aimerais bien que Coca-Cola et Microsoft deviennent
    aussi "agressifs" qu’AdaCore, en mettant par exemple en ligne des vidéos de cours universitaires et de conférences professionnelles, le tout gratuitement (alors que lesdites conférences coûtent des centaines d’euros en droits d’entrée). Et je ne vois pas comment on pourrait devenir un client captif d’AdaCore, connaissant la réponse à la question suivante...

    # 1. Quelle est la licence ?

    GPL mais vous n’avez pas bien compris, ou pas pris le temps de lire le site web d’AdaCore. La bibliothèque d’exécution (libgnat) est sous GPL avec une exception qui permet de faire des programmes propriétaires, de façon similaire à libstdc++.

    # 2. Les sources sont-ils disponibles ?

    Oui. Les clients reçoivent les sources avec GNAT Pro, ainsi que l’exige la GPL. Et ils ont le droit de redistribuer GNAT Pro à qui ils veulent. AdaCore ne fait rien pour les en empêcher.

    AdaCore fait en outre des versions publiques, avec la même assurance qualité que GNAT Pro, mais gratuites, et bien entendu avec les sources. Les deux dernières versions sont GNAT 3.15p et GNAT 2005 GPL Edition. Google est votre ami.

    # 3. La consultation du système de gestion de versions (CVS, etc.)
    est-elle ouverte à tous ?

    Oui, dans le référentiel de GCC, où AdaCore intègre tous ses changements. Le seul bémol, c’est que cette intégration ne se fait pas en continu mais seulement pendant les "stage 1" de GCC depuis la version 3.4. En effet, le "steering committee" de GCC n’accepte que les corrections de bogues les trois quarts du temps (stage 2 et stage 3). Voyez les archives de gcc-patches en février 2006 pour vous en convaincre (cherchez "[Ada]" dans les sujets).

    AdaCore a en outre un référentiel CVS ouvert à tous et qui contient la plupart des bibliothèques et outils complémentaires, comme GtkAda, AWS, GPS etc ; mais malheureusement il manque ASIS. Voir https://libre2.adacore.com/cvsweb

    # 4. Les archives des mailing-lists sont-elles publiques ?

    Celles de GCC, oui ; celles de GNAT Pro, non. Celles des autres logiciels d’AdaCore, oui (GtkAda, AWS, GPS etc.)

    # 5. Le gestionnaire de bugs est-il public ?

    GCC oui, GNAT Pro et les autres logiciels d’AdaCore non. AdaCore utilise et apprécie bien entendu le Bugzilla de GCC, mais donne bien évidemment la priorité aux bogues et problèmes de ses clients (et c’est normal, car avec ce genre de client, un bogue peut coûter des vies humaines).

    # 6. La participation de tous au développement est-elle la bienvenue ?

    AdaCore les accepte avec joie et donne même accès à son référentiel interne à quelques contributeurs particulièrement talentueux. Les autres sont encouragés à contribuer à GCC en général et à GNAT en particulier, en se conformant, évidemment, aux règles de la communauté GCC, comme par exemple le calendier du développement (stage 1, stage 2, stage 3 et freeze) et l’assignation de copyright à la FSF.

    # 7. Le projet se base-t-il sur des « technologies », des standards
    ouverts ou bien propriétaires ?

    La réponse est clairement oui ; à commencer par Ada qui est une norme
    ISO ouverte et disponible gratuitement sur l’internet (à la différence, par exemple, de la norme du C++).

    # 8. Y a-t-il une documentation développeur (par exemple description
    de l’API) en ligne pour tous ?

    Elle est dans les sources (et d’excellente qualité), donc la réponse
    est la même que pour 2, 3, 4, et 5.

    # 9. Anguilles sous roche, et observations diverses (par exemple :
    prise de décisions en privé, ou bien tout le boulot est fait dans
    des plugins propriétaires)

    Certaines prises de décisions sont en effet prises en privé,
    d’autres en public sur la liste de GCC. Par exemple, AdaCore décide
    en privé des dates des nouvelles versions de GNAT Pro, et le changement de license de GNAT GPL Edition en septembre 2005 (vers la GPL sans exception spéciale pour la bibliothèque libgnat) a également été une décision privée.

    En conclusion :

     vos critères n’ont rien à voir avec la liberté

     GNAT Pro remplit complètement certains de vos critères, et remplit les autres partiellement.

     GNAT Pro est 100% libre d’après la Seule Vraie Définition (celle de la FSF).

    (Je ne travaille pas pour AdaCore.)

    • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
      1er juin 2006, par Julien Tayon

      Ma réponse est en deux points :
       les limites du raisonnement « tout licence » ;
       la vie pratique.

      L’erreur du raisonnement « tout licence »

      The question at hand is, ``Should development of software be linked with having owners to restrict the use of it ?’’

      (why software should be free RMS)

      Rappelons, que ce comparatif a pour but de parler de logiciel qui satisfont aux 4 libertés (décrites par la FSF) dans la pratique. Il s’agit de pratique et non de théorie. On doit à Stallman une formalisation des 4 libertés unanimement reconnues, et un postulat qui est que la licence permet de faire respecter ces 4 libertés. Le logiciel libre en tant que pratique lui est largement antérieur. Néanmoins, comme tu réfutes les autres expériences, je vais répondre en citant RMS himself, et la FSF, pour expliquer en quoi le postulat est faux.

      Même si le site relooké de la FSF est uniquement centré sur les licences je conseille la lecture de Why Software Should Be Free, où il explique notamment le mal fait par les propriétaires de logiciel qui s’arrogent le droit de décider des bonnes et des mauvaises modifications, ou de rendre l’accès au développement plus dur. On notera que l’on peut comme la FSF l’a démontré avoir du logiciel qui est propriétaire de fait sous GPL. Rappelons que Loïc Dachary membre de la FSF Europe à ce moment le mit en évidence avec la dérive de sourceforge.

      Exactement ce qu’illutre le point #9 que tu évoques. Le comité est propriétaire des choix de développement.

      Notons que la définition de logiciel proprétaire de Stallman inclut

      Its use, redistribution or modification is prohibited, or requires you to ask for permission, or is restricted so much that you effectively can’t do it freely.

      Ce qui correspond au point #6 que tu évoques.

      Pour le reste, je laisse la FSF et Stallman à leur contradictions (quand on dit la chose et son contraire, on a souvent raison). Et je rappelle que l’article (voir intro) a pour but de poser la question : les licences suffisent-elles à faire du logiciel libre ? Notre réponse est dans la droite ligne du Stalmanisme original ce qui importe c’est de pouvoir appliquer les 4 libertés.

      On peut se poser la question dès lors de pourquoi « prétendre » que les licences ne suffisent pas ?

      Libre et vraie vie

      Je suis intégrateur en logiciel libre professionnellement depuis 1999 pourquoi et ce que je regarde les points sus-cités me dira-t’on ?

      1. accès au code source et aux docs : il est important en ce qui me concerne de savoir si on peut vraiment modifier le code IRL. Les drivers libres de certaines marques par exemples sont remplies de « nombres magiques », qui rendent impossible de modifier le code (le moteur de bitblitting va être une série de dump de nombres mystérieux dans des registres indéboguable sans la compréhension de ces nombres). Le code peut être aussi (volontairement ou non) être confus, mal écrit. Il ne sert à rien d’avoir le droit de modifier le code, si il est pas modifiable de fait. Où est la liberté de modifier un code dont on a pas les informations pour les modifier ?
      2. accès aux mailing lists : cela permet de connaître la vitalité du projet et aussi si il souffre de défaut connus. Si un logiciel ne doit pas avoir de propriétaire il est aussi normal, que l’information sur le logiciel soit ouverte à tous. Quand on s’engage à fournir librement de l’expertise (en tant qu’utilisateur ou développeurs) dans une communauté, on aimerait s’assurer que l’on fait un investissement durable et que nos contributions vont être acceptées, que les développeurs écoutent les utilisateurs ...
      3. accès au gestionnaire de version : quand je participe à un logiciel libre, je veux m’assurer que le fork est possible. Le fork exprime la liberté de modifier, redistribuer. L’accès publique au cvs permet notamment de faire des backports (ports de fonctionnalités du logiciel original, vers le logiciel forké). En ayant l’assurance que je peux forker, j’ai l’assurance que le comité de développement sera sensible à la quallité du développement et à la satisfaction de sa communauté d’utilisateurs/développeurs. Si le cvs est pas publique, le logiciel est bien la propriété de quelqu’un qui veille à ce que tous ne puisse pas modifier et redistribuer le code. Si le contrat d’achat de GNAT Pro spécifiait que l’achat d’une licence donnait un doirt irrévocable au gestionnaire de version (en lecture) je changerait peut être d’avis, mais c’est pas le cas ;
      4. une norme ISO n’est pas ouverte car le comité de normalisation n’est pas ouvert : pour y participer il faut être membre du comité ISO (voir article anglais de wikipedia), comme pour IEEE.

      Bref, pour qu’un logiciel satisfasse les 4 libertés une déclaration d’intention (la licence) n’est pas suffisante, il faut pouvoir évaluer dans la vraie vie la capacité à pouvoir appliquer ces 4 libertés. Le but de l’article était en utilisant internet d’évaluer ce que chaque projet donner comme informations publiques sur le sujet. GNAT est peut être libre, mais on ne peut pas l’évaluer d’ailleurs, à part vous faire confiance sur ce sujet votre réponse n’apporte toujours aucun élément tangible comme des liens vers des informations publiquement disponibles.

      La définition de Stallman sur les libertés du libre a un contexte et une intention : celui d’éviter que les logiciels aient un propriétaire. GNAT/PRO a bien une entité qui est propriétaire du logiciel capable de restreindre l’accès aux 4 libertés du libre selon Stallman donc on trouve une insuffisance dans le moyen que Stallman propose pour faire du logiciel libre (mettre sous GPL est suffisant pour faire du libre) et son objectif affiché (garantir que les 4 libertés sont disponibles pour tous).

      Après quand on voit une contradiction on peut soit faire l’autruche et camper sur la ligne du parti, soit on peut essayer de réflêchir.

      • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
        2 juin 2006, par Ludovic Brenta

        Les propriétaires d’un logiciel ne s’arrogent pas le droit de décider des bonnes et des mauvaises modifications, ou de rendre ll’accès au développement plus dur. Ils ont ce droit, de par leur qualité d’auteur original du logiciel. Cela s’appelle le droit d’auteur. La GPL vous donne le droit de faire un fork quand vous voulez, mais ne donne pas aux auteurs originaux l’obligation d’intégrer les changements que vous proposez, ni de prendre en compte votre convenance personnelle de forkeur. Ceci dit, la plupart des équipes de développement de logiciels libres acceptent les contributions valables après une évaluation qui peut être frustrante pour celui qui la propose. C’est le cas pour Linux, GCC et GNAT.

        GCC, probablement le programme le plus vital de tout le mouvement du libre, possède un comité de direction qui décide, seul et sans appel, de la direction du développement. Est-ce que GCC est non-libre pour autant ?

        Mark Mitchell, le président du comité de direction de GCC, est employé par la société CodeSourcery dont le modèle de travail est identique à celui d’AdaCore, mais centré sur G++ plutôt que GNAT. Est-ce que G++ est non-libre pour autant ?

        AdaCore est l’auteur original de GNAT. Ils n’ont pas l’obligation de rendre leurs sources, ni leur référentiel, ni leurs mailing lists, ni leurs bogues, publics. Ils n’ont aucun intérêt financier à le faire ; au contraire cela leur coûte du temps et des efforts. Pourtant, c’est ce qu’ils font, et de surcroît, de leur propre initiative. Ils ont aussi des listes et des gestionnaires de bogues réservés à leurs clients, dans lesquels des informations confidentielles, parfois liées à la sécurité nationale, sont échangées. Rien d’anormal à cela. D’ailleurs, CodeSourcery fait exactement la même chose avec G++.

        Les sources de GNAT sont dans le référentiel public de GCC. N’importe qui peut les lire, les copier, les modifier et faire des forks, tout comme du reste de GCC. Les listes de diffusion et le Bugzilla de GCC sont publics, et la partie Ada y est active.

        Si vous aviez pris le temps de lire les sources de GNAT dans le référéntiel GCC, vous auriez vu qu’il n’y a là aucun code binaire abscons ni obscurci. Bien au contraire, les sources de GNAT sont les mieux documentés et les plus lisibles que j’aie jamais vu (et j’ai vu beaucoup de programmes depuis 1989). N’importe quel programme écrit en C, même bien documenté, fait figure de charabia incompréhensible comparé à la clarté de GNAT, qui est écrit en Ada, un langage justement conçu pour être relu facilement.

        La norme ISO 8652 (Ada) est une norme ouverte. La norme est mise au point par le Ada Rapporteur Group (http://www.ada-auth.org/ais.html), qui est composé entièrement de volontaires. J’y participe moi-même indirectement, en tant que membre de l’association Ada-Belgium, comme n’importe qui dans le monde peut le faire. Je ne suis pas membre du comité ISO pour autant. OpenDocument est un autre exemple de norme ISO ouverte.

        Vous dites : GNAT est peut être libre, mais on ne peut pas lll’évaluer ddd’ailleurs, à part vous faire confiance sur ce sujet votre réponse nnn’apporte toujours aucun élément tangible comme des liens vers des informations publiquement disponibles.

        Ce qui appelle d’autres remarques de ma part :

         Vous n’avez pas bien lu ma réponse, où je fournissais le lien (que je répète ici) : https://libre2.adacore.com/cvsweb, et où je mentionnais la liste gcc-patches, dont bien entendu vous connaissez l’existence et l’adresse, n’est-ce pas ? Ce n’est pas assez publiquement disponible, comme information ?

         Je ne vous demande pas de me faire confiance, je vous demande de lire les sources de GNAT dans le référentiel de GCC. Je ne vous fais pas l’injure d’un lien.

         Si vous ne pouvez pas évaluer GNAT, comment pouvez-vous publier une affirmation aussi péremptoire que "0% libre" en la présentant comme le résultat d’une évaluation ?

         Vous croyez que vous ne pouvez pas évaluer GNAT uniquement parce que vous n’avez même pas fait l’effort de le télécharger.

         Vous me demandez de vous fournir des liens parce que vous n’avez même pas fait l’effort de chercher "GNAT" ou "AdaCore" dans n’importe quel moteur de recherche. Vous auriez ainsi trouvé http://libre.adacore.com.

         Et pourtant, vous vous arrogez le droit de porter des jugements de valeur, et même de faire des recommandations sur GNAT (ici je fais allusion au qualificatif "à éviter" dont vous affublez GNAT dans le graphique camembert).

        Si vous voulez donner l’image d’une personne de bonne foi, méthodique, avec un esprit scientifique et rigoureux, je vous suggère de faire une vraie évaluation de GNAT suivant vos critères (ces critères n’ont rien à voir avec les quatre libertés, mais ils ne sont pas sans valeur pour autant). Seulement après avoir lu les sources, et téléchargé GNAT (au passage, depuis longtemps disponible dans toutes les bonnes distributions GNU/Linux, ce qui semble vous avoir échappé), pourrez-vous décider à quel point GNAT est libre ou pas. Je vous suggère également d’appuyer votre évaluation sur des informations vérifiables.

        PS. Je suis le responsable du paquet GNAT dans Debian GNU/Linux. Ce paquet se trouve dans la section main, réservé aux logiciels 100% libres, selon la définition très restrictive de Debian. Je réitère de surcroît que je ne travaille pas pour AdaCore. Croyez-vous que tout cela serait possible si GNAT n’était pas libre ?

        Comment pouvez-vous affirmer que GNAT est "0% libre" et "à éviter" ???? La paresse n’est pas une explication, puisque vous avez pris le temps et fait l’effort de définir une méthodologie et de publier vos résultats. Donc, je ne vois plus que l’incompétence. S’il vous plaît, n’y ajoutez pas la mauvaise foi.

        — 
        Ludovic Brenta.

        • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
          2 juin 2006, par Antoine Pitrou

          Salut,

          La GPL vous donne le droit de faire un fork quand vous voulez, mais ne donne pas aux auteurs originaux l’obligation d’intégrer les changements que vous proposez, ni de prendre en compte votre convenance personnelle de forkeur.

          Peu nous importe ce que l’auteur est obligé de faire. Nous ne publions pas une analyse juridique du logiciel libre, au cas où ce ne serait pas clair dans l’article...

          Pour le reste, je signale que l’article s’intéresse à GNAT Pro et non à GNAT. Le site Web de GNAT Pro est ici. A lire cette page, Adacore ne semble pas désireux d’informer sur le caractère libre (ou non-libre ?) du logiciel, la façon d’accéder aux sources, etc. La précision que GNAT Pro est "available as a subscription package" semble nous donner raison. A lire la page commerciale du produit, la nature exacte du package n’est pas claire : on ne sait pas si cela inclut du code spécifique, par exemple. Cette obscurité totale justifie la note attribuée à GNAT Pro.

          Le fait que GNAT (pas Pro) soit packagé dans Debian n’a évidemment pas grand’chose à voir avec la choucroute.
          Faites l’effort de comprendre les critères utilisés avant de les contester, cela fera gagner du temps.

          Merci d’avance,

          Antoine.

          • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
            13 juin 2006

            Le fait que GNAT (pas Pro) soit packagé dans Debian n’a évidemment pas grand’chose à voir avec la choucroute. Faites l’effort de comprendre les critères utilisés avant de les contester, cela fera gagner du temps.

            Voilà. Vous avez ajouté la mauvaise foi, ce contre quoi je vous avais pourtant mis en garde très explicitement. CQFD.

            J’ai passé pas mal de temps à vous expliquer pourquoi et comment GNAT = GNAT Pro, mais vous n’écoutez pas. Vous illustrez ainsi le vieux proverbe : "il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre".

            Je pense que vos lecteurs savent maintenant à quoi s’en tenir quant à votre honnêteté et à votre compétence.

            — 
            Ludovic Brenta.

            • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
              13 juin 2006, par Julien Tayon

              La question n’est pas ce qu’un utilisateur averti peut nous dire, mais ce qu’une personne lambda peut trouver comme information par lui même en lisant la home page de GNAT PRO. Point final. Vous avez raison en tout point sur les rapports entre GNAT et GNAT PRO, c’est juste hors sujet.

              L’arbitraire est nécessaire, car sinon tout n’étant pas égal par ailleurs on ne pourrait faire de comparaison. La part de subjectif existe, on l’a diminué en imaginant un internaute qui ne soit ni omniscient, ni avec des ressources en temps et en connaissances larges. Votre avis est non représentatif car vous ne représentez pas cet internaute.

              Que vous n’aimiez pas nos critères soit, et on s’en moque. Que vous appeliez mauvaises fois, des critères que nous appliquons pour tous identiquement et de manière cohérente, soit.

              Remarquez, le projet erlang a trouvé amusant lui d’évaluer leur projet sur ces critères
              Nous avons servi d’inspiration à un article d’évaluation de logiciel libre sur wikipedia sans avoir participé à sa rédaction. Nous n’avons pas prétention à établir une échelle absolue de valeur de logiciels, mais à proposer de s’intéresser aux aspects non techniques du projet.

              Une notation n’est pas la réalité, pas plus que la carte n’est le territoire, ce qui n’empêche pas la carte d’être utile. Après si voulez vous coller des ulcères inutilement ...

              • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
                13 juin 2006

                Premièrement, vous semblez avoir une bien piètre opinion de "l’internaute moyen". Pourtant, votre public cible n’est-il pas constitué de personnes qui envisagent de modifier le logiciel qu’ils utilisent ? donc de programmeurs, même débutants ?

                Deuxièmement, si vous voulez aider "l’internaute moyen", il vous appartient de vous élever au-dessus de son niveau, faute de quoi vos "évaluations" et vos "recommandations" n’ont aucune valeur. Si vous ne voulez pas faire les recherches nécessaires à une évaluation objective, vous ne devriez pas prendre sur vous de publier conclusions ou recommandations.

                — 
                Ludovic Brenta.

                • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
                  13 juin 2006, par Antoine Pitrou

                  Premièrement, vous semblez avoir une bien piètre opinion de "l’internaute moyen".

                  Ho, eh, doucement. Si la page de GNAT Pro ne donne aucune indication sur le caractère libre/non-libre et les ressources (supposées libres, ouvertes...) afférentes au logiciel (sources, docs, mailing-lists...), l’internaute moyen à moins d’être extra-lucide n’a aucune chance de les tirer de son chapeau. Pas plus que nous, d’ailleurs.

                  Adacore n’a qu’à faire des efforts de communication si elle veut que les gens sachent qu’elle joue le jeu du libre — à supposer donc qu’elle le fasse. Pour l’instant on a plutôt l’impression qu’elle veut faire passer le message exactement inverse (on fait de l’add-on propriétaire, payez la souscription, vous aurez des bidules exclusifs (modèle qui n’est pas inconnu dans le milieu du libre, donc pas incroyable non plus...)).

                  a+

                  Antoine.

  • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
    7 septembre 2005, par Pierre-Yves Brault

    Monsieur,

    nous avons découvert avec surprise vos article sur le site Libroscope. Aussi bien le comparatif "Votre logiciel est-il libre" que l’article généraliste sur l’usage des solutions open source nous laissent perplexes quand à la source de vos informations.

    Vos appréciations sur notre produit nous ont permis de mettre à la lumière des améliorations susceptibles d’être apportées et nous vous en remercions, mais certaine critique n’ont aussi pas manqué de nous étonner :

     Votre jugement sur la qualité du code source ("incompréhensible") est tout particulièrement étonnante. Il a été écrit par une société reconnue pour son expertise dans le domaine du libre, et expertisé ensuite par la société RedHat elle-même, afin de garantir la qualité des développements. Leur conclusion sans appel sur la remarquable qualité du code est disponible dans un rapport que nous tenons à votre disposition.

     Une mauvaise intégration système : nous vous remercions de nous apporter des précisions sur cette appréciation pour que nous puissions modifier cet aspect, bien qu’il ne nous ait jamais été rapporté et que l’intégration système actuelle ne pose aucun problème à notre hébergeur.

     En ce qui concerne la mise en oeuvre dans le Val d’Oise, les collectivités sont libres de choisir le prestataire et la solution qu’elles souhaitent, sans aucune contrainte, certaines d’entre elles ont d’ailleurs fait le choix de s’orienter vers d’autres solutions. Il est important de distinguer la stratégie d’accompagnement du Val d’Oise pour ses collectivités, de l’outil qui est utilisé.

     Le gestionnaire de bug est effectivement à ce jour géré sur un outil autre que Source Forge, pour des raisons historiques et fonctionnelles. Lors du lancement du projet la gestion des sources s’effectuait sur CVS, sans Source Forge. L’outil qui a été mis en place à cette époque convient mieux à nos besoins et la migration vers Source Forge que nous étudions à ce jour implique de revoir une partie des procédures et n’est pas anodine.

     Contrairement à ce que vous affirmez, aucun label n’est demandé pour contribuer au projet. Le label est une marque de qualité que nous décernons aux organisations faisant la preuve de leur capacité à mettre en oeuvre la solution, et ce pour guider les collectivités dans une démarche de qualité. N’oubliez pas qu’il est de notre devoir de mettre en oeuvre une démarche d’accompagnement des collectivités qui ne détiennent pas nécessairement en interne les compétences pour ce type de projet.

     Vos allusions quand à une éventuelle liaison avec la société IdealX relèvent de la pure spéculation, si cette société a participé au développement du noyau de WebCT95, ses prestations avec nous ont pris fin en 2004 et nous n’avons plus aucune relation avec elle.

     Enfin, vos allusions relatives à un sponsoring de WebCT95 nous ont tout simplement laissées pantois. Tous les développements sont financés par le Conseil Général du Val d’Oise, la société B&D assurant la Tierce maintenance applicative après avoir remporté un appel d’offre géré en toute transparence. Les orientations de développements sont votées par les collectivités lors de réunions nommées "Club utilisateurs", en fonction de leurs besoins respectifs. Si cette évolution de l’application ne relève pas du libre choix des collectivités et de la démocratie, il nous est difficile de faire mieux.

     Votre vision du libre communautaire est pour vous la vision idéale du libre ; il en existe d’autres formes et nous en promouvant une : un produit entièrement financé et garantissant aux utilisateurs la pérennité et l’évolutivité (ce qui n’est pas le cas de beaucoup de solutions de votre vision idéale) et acceptant de partager, et espérant des contributions externes pour mutualiser les coûts. Je ne pense pas qu’il faille renier cette forme d’open source, elle est pragmatique et fait appel à des besoins réels des administrations qui ont ainsi une garantie de pérennité et d’évolutivité de la solution.

    Nous restons à votre disposition pour vous présenter la démarche de notre projet et ses caractéristiques, et vous accueillerons avec plaisir dans nos locaux.

    Vous priant d’agréer l’expression de nos salutations distinguées,

    L’équipe WebCT95.org

  • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
    1er septembre 2005, par Soledad

    Bonjour à tous,

    Il y a une petite erreur sur le projet Neogia.

    Le projet n’est pas dirigé par une seule entreprise. Il y a notament la notre : www.librenberry.net qui participe à l’évolution du projet, surtout dans la partie comptable.

    Cordialement,
    Nicolas

  • A propos d’ERP5
    7 juillet 2005, par Thomas vO

    vous vous posez la question :

    « D’un autre côté, quel intérêt pourrait trouver un développeur isolé à modifier un logiciel d’entreprise ? Pour le fun ? Avis bienvenus. »

    ça peut constituer un argument de poids pour quelqu’un en recherche d’emploi qui postule dans des sociétés éditrices de logiciels de ce type, non ?

  • > Benchmark : 23 logiciels « libres » passés au crible
    3 juillet 2005, par Nicolas Krebs

    Op une autre colonne du tableau.

    Critère SPIP Gobelins
    0. Marketing non  ?
    1. Licence GPL  ?
    2. Sources disponibles oui oui ?
    3. CVS accessible oui oui ?
    4. Archives mailing-lists oui  ?
    5. Gestionnaire de bugs public non (aucun) oui ?
    6. Contributions acceptées oui  ?
    7. Base technologique ouverte oui (php et sql)  ?
    8. Doc développeur publique oui  ?
    9. Observations comment compter le point 5 ?
    score 95% ?