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Un discours libre sur le libre

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–  mercredi 20 octobre 2010, par Antoine Pitrou

Pourquoi Libroscope a existé, et pourquoi sa démarche doit être continuée d’une manière ou d’une autre, quels que soient les instigateurs.

Des discours sans polémique

Les discours sur le logiciel libre (et, plus généralement, sur l’art libre, la culture libre ou même le « monde du libre » : cet article ne cherchera pas à faire une distinction, même s’il sera évident que je privilégie ici la question du logiciel libre) sont en général de deux grands types :

 ceux tenus par des libristes, le plus souvent militants, sans interroger ni critiquer la culture, les principes et les pratiques du libre, et leur inscription dans les diverses types de sociétés contemporaines (et principalement, bien sûr, les sociétés occidentales où le libre trouve de nos jours son milieu d’épanouissement principal)

 ceux tenus par des « spécialistes » extérieurs au libre : sociologues, économistes, commentateurs, philosophes, militants politiques.

L’extériorité de ces derniers pourrait impliquer une réflexion indépendante, mais ils sont en réalité fortement marqués par la culture libre ou bien l’« esprit du libre » :

 soit (cas le plus courant) qu’elle les séduise totalement. Cette sympathie qui nous est témoignée est chaleureuse, mais elle doit aussi inviter au soupçon quant à la rigueur des analyses déployées. Ainsi beaucoup de ces commentateurs manifestent une absence d’esprit critique sur les éléments généraux de cette culture (ils peuvent, par ailleurs, s’attaquer à certains mouvements ou tendances internes au libre).

 soit au contraire que les éléments de cette culture produisent un rejet sans appel, radical au point que les arguments de ce rejet sont très facilement discrédités comme caricaturaux et donc insignifiants. L’extériorité de la critique aide, de plus, à la marginaliser en raison de son nécessaire manque de familiarité avec le libre : il est alors facile de dénicher les approximations techniques et factuelles pour réduire le contradicteur à néant (sport très prisé sur les forums libristes).

Au passage, que la culture du libre produise de si grands effets (positifs ou négatifs) sur des spécialistes externes rompus à la pensée analytique prouve le côté stimulant de cette culture. Que le libre ait, sans forcément le vouloir, un côté édifiant, voilà certes un enseignement indirect, instructif, de leurs analyses.

Il reste que, dans les deux cas, notre connaissance de nous-mêmes (de notre culture, de nos pratiques) n’est pas vraiment enrichie. Par exemple, j’ai beau trouver flatteur que quelqu’un comme Bernard Stiegler prenne à son compte les principes (par lui perçus) du libre et des « hackers » et souhaite les généraliser dans une économie générale de la contribution, je reste tout de même circonspect face à ce qui me semble une simplification (idyllique ?) de ce qu’est concrètement le libre, ses vertus, ses travers, le caractère hétérogène de ses milieux et des motivations de ses participants, etc.

Or, si l’on ne trouve un discours libre ni dans les publications existantes des libristes, ni dans les celles des spécialistes, il n’y a qu’une solution. Exactement comme quand on veut une fonctionnalité qui n’existe pas dans un logiciel, et qu’on code la nous-mêmes. Ce discours, c’est à nous de le construire. Libroscope était déjà un début d’initiative en ce sens.

Sujets du discours

Les tentations conformistes

Un discours libre sur le libre doit être capable de s’atteler à des thèmes qui sortent des sentiers battus et, surtout, des polémiques convenues et récurrentes. Au nombre des polémiques qui feraient sûrement la une de l’Express ou de Paris Match si le libre devenait aussi célèbre et discuté que le voile intégral, on pourra citer :

 le libre est-il prêt pour conquérir les entreprises
 le libre est-il rentable
 le libre est-il de droite, de gauche ou de devant
 Richard Stallman : génie ou farfelu
 l’open source a-t-il tué le libre
 etc.

À l’inverse, un discours libre sur le libre doit être avant tout capable de se défier d’un type de pensée qu’on peut appeler pensée journalistique, et qui consiste à réduire tout sujet à une accroche de quelques mots, préféremment formulée sous la forme d’une alternative à deux termes afin de maximiser le suspense et la compréhension immédiate de la soi-disant polémique.

Le vrai sujet polémique, celui dont la discussion impliquerait de se creuser un peu les méninges, est en général définitivement éclipsé. Par exemple, plutôt que de se demander s’il y a un modèle économique du logiciel libre, la question importante serait qui et quoi un tel modèle économique rémunère : et donc de savoir si et comment les contributeurs peuvent vivre de leur contribution - ou même de leur simple existence en tant que membre d’une société humaine, si on examine la possibilité d’un « revenu d’existence », « revenu de vie », etc. -, et non d’à-côtés concédés au système économique dominant.

Les journalistes parlant en général très mal du libre (même si cela change progressivement) et, s’étant décrédibilisés sur le sujet, la voie est libre pour la construction d’un discours autre par les communautés. Mais, en pratique, la pensée journalistique faite des raccourcis et courts-circuits intellectuels exposés plus haut imprègne assez largement les esprits (de façon compréhensible, puisque chacun y est exposé à longueur de journée, via les dépêches de presse, articles de journaux, éditoriaux divers, et émissions de télévision pour ceux qui la regardent encore). De sorte que, si l’on ne cherche pas par un effort délibéré de la volonté à y échapper, on est sûr de s’y fourvoyer malgré soi un jour ou l’autre. On trouve donc, sur les blogs indépendants, les flux Twitter, les forums, les sites communautaires, quantité de posts, messages et articles imitant très exactement la forme journalistique de la pensée. Dans le détail, ces textes peuvent être mieux étayés, plus exacts factuellement, etc. ; mais les polémiques exposées, dans leurs termes mêmes, ne dévient pas significativement de l’approche journalistique. [1]

Éléments de culture du libre

Le libre, comme toute pratique rassemblant des individus dans le cadre de groupes sociaux, est traversé d’éléments culturels. Mais parmi ces éléments culturels on pourrait chercher à distinguer deux catégories :

 des éléments liés fortement aux pratiques du libre, c’est-à-dire principalement des principes éthiques ou philosophiques (ce ne sont pas forcément les mêmes d’une personne à l’autre, notons bien) qui conditionnent ces pratiques, leur existence et leur forme propre. Ces principes éthiques (multiples et diversement appréciés par les libristes eux-mêmes) seront par exemple l’amour du partage, l’amour du travail bien fait, le plaisir de l’amélioration du produit d’une communauté, la recherche de la notoriété auprès des pairs, etc.

 des éléments contingents, liés aux circonstances d’apparition du libre, c’est-à-dire les types de société dans lesquels il fleurit (on pourra citer à ce chapitre ce qu’il est convenu d’appeler la « culture geek », entre autres - aussi flou ce terme soit-il par ailleurs)

On objectera aisément que la distinction est quelque peu artificielle, puisque les principes du libre se sont forcément formés en interaction avec les cultures extérieures dont lesquelles baignent les acteurs du libre. Ainsi, la culture hacker semble à la fois un élément contingent et structurel. Mais il me semble tout de même important de reconnaître que certains traits culturels dominants dans les communautés du libre sont importés et pourraient très bien, voire gagneraient à être fortement relativisés (on pourrait ainsi dresser une gradation, du plus essentiel au plus ancillaire).

Prenons l’exemple de la place des femmes dans le libre. En principe, le libre est extrêmement ouvert ; il est, selon les termes de Benjamin Mako Hill, radicalement non-discriminatoire. En pratique, la proportion infime de femmes dans les communautés du libre, même par rapport à l’informatique propriétaire où la situation n’est pourtant pas glorieuse, fait couler beaucoup d’encre. Le principe de non-discrimination radicale est-il une chimère ? Tient-il juste du récit du libre sur lui-même, un récit destiné à se tresser des lauriers (l’ouverture étant une valeur éminente dans les sociétés et les classes les plus impliquées au libre : ce n’est pas un hasard si la dénomination alternative est « open source » - avec toutes ses déclinaisons, jusqu’à l’atroce « Open World Forum » [2]) ? Pas seulement, mais il semble bien qu’il y ait un hiatus.

Pour le comprendre, il faudrait peut-être discerner, au-delà du principe éthique de non-discrimination, un certain nombre d’éléments contingents liés, certes à la domination des hommes dans les sociétés occidentales (à première vue une bonne raison de dire qu’on ne peut rien résoudre au niveau spécifique du libre), mais aussi au caractère très souvent masculin des divers hobbyismes, et des tics culturels qui s’y développent (par exemple, il a été pointé la récurrence de certains clichés sexistes dans la communication de certains libristes). S’y ajoutent les traits particuliers de la « culture geek » et peut-être le poids d’un certain historique social, surtout aux États-Unis [3].

Une autre controverse est la place du libre dans le système industriel (ou post-industriel, si on veut) et technologiste. Là où il parait soutenable d’affirmer que la technique est neutre (bien que, en général, toute technique ait été inventée à une fin particulière et non par pur défi intellectuel), l’articulation des techniques et leur soumission à un appareil idéologiquement cohérent (que l’on peut appeler, donc, l’idéologie technologiste : celle qui promeut le progrès technologique et la résolution technologique de tous les problèmes humains) ne l’est définitivement pas. Cette question, fortement marginalisée jusqu’aux années 70 malgré des penseurs comme Jacques Ellul, revient en force avec l’échec patent (quoique peut-être temporaire) de la civilisation occidentale à contenir l’épuisement des ressources et la pollution des écosystèmes. Or, on n’a pu arriver à cette situation qu’à la faveur d’un discours promouvant le développement technologique à marche forcée. La position du libre, de façon consentante ou à son corps défendu, vis-à-vis de ce système idéologique mériterait un article à part entière. Y participe-t-il, et malgré lui ?

Il faut insister sur un écueil courant quand on discute de principes éthiques ou philosophiques. Nombre de personnes (c’est un procédé courant chez les libristes) répondent alors, et de toute bonne foi : « la philosophie n’a rien à voir là-dedans, quand je fais du libre c’est entièrement pragmatique ». Or, si une pratique peut être dénuée d’idéologie, elle est toujours sous-tendue par des principes éthiques ; ces principes peuvent apparaître innocents comme, par exemple, l’amour du travail bien fait ou de l’amélioration technique. Mais peut-être ces principes s’inscrivent-ils, y compris à notre insu, dans un système idéologique ou culturel plus vaste duquel il serait bon d’avoir conscience.

Un discours libre sur le libre pourra ainsi s’atteler à une série de thématiques, selon des angles variés (et si possible inhabituels), mais en tout cas devra être capable d’interroger nos cultures et nos pratiques en évitant les angles morts.

Compromis intellectuels et politiques

Un autre angle d’attaque est celui 1° des compromis effectués avec la société et l’Etat (la loi, les institutions) par les libristes et 2° l’éventuelle essentialisation de ces compromis dans des discours normatifs. Un exemple courant est l’affirmation selon laquelle le libre s’appuie sur le droit d’auteur et ne désire nullement sa suppression. Si cela est vrai en pratique, c’est avant tout le résultat d’un compromis avec la situation légale et politique : les licences libres (copyleft ou non) permettent de lever efficacement les interdits proférés par le droit patrimonial du copyright. Cela ne veut pas dire que cet arrangement juridique (les licences libres) forme l’essence du libre ; les principes éthiques qui exigent les licences libres dans la situation juridique courante s’accomoderaient bien d’une société sans propriété intellectuelle. On y perdrait juste la possibilité d’un copyleft, mais ce serait sûrement un moindre mal ; alors, la défense du droit d’auteur au nom du libre vacille.

Le principal avantage de la position anti-piratage est tactique, et multiple : il permet d’une part de se présenter sour un jour respectable (comme tout défenseur de la Loi) ; d’autre part de renforcer un argumentaire économique sur la cherté et la lourdeur des licences des logiciels propriétaires. Il peut, certes, être parfois être adossé au principe éthique du respect des désirs de l’auteur quant à son oeuvre (formulé juridiquement dans le droit moral, d’ailleurs très restreint quant aux auteurs de logiciels), comme lorsque Linus Torvalds décide de faire primer le respect de l’auteur sur le droit. Mais une des vertus du libre est précisément de permettre d’aller au-delà des intentions de l’auteur (de ce qu’il a cru non seulement souhaitable, mais peut-être simplement possible). Ainsi, l’opposition entre le libre et une hypothétique disparition (légale ou factuelle) du copyright n’est nullement actée ; c’est une question en suspens à l’intérieur du libre, et les réponses possibles se déclinent probablement en fonction des inclinations de chacun.

On rétorquera à tout ceci que le risque est de se mettre à faire de la politique ; mais la politique n’est-elle pas chose noble (au moins en théorie) ? On répondra ensuite : « de la politique, oui, mais pas au sein du libre. Le libre est apolitique ! » Ce qu’il faudra alors nuancer : certes, le libre est « apolitique » au sens courant du terme : il n’est pas constitutivement attaché à, et ne milite pas pour, une tendance politique particulière. Mais le libre lui-même fait de la politique.

Pas seulement parce qu’il y a des lobbyistes et représentants auto-proclamés du libre qui s’en chargent, et même plutôt malgré cela ! Mais parce que le libre, en tant qu’il invite des individus à s’assembler dans des communautés pour s’engager dans un travail de création collective, tout cela majoritairement en-dehors des circuits officiels du travail économique (le marché du travail) et selon des principes éthiques également différents de ceux qui animent le système économique lucratif, fait concrètement de la politique. On retrouve finalement le côté édifiant du libre : il ne pérore pas beaucoup (sauf dans cet article), ne scande pas de slogans (sauf chez quelques militants), il fait de la politique quasi-naturellement, un peu comme l’oiseau en sifflant crée des mélodies. Il y a, on l’a vu, des oreilles qui tentent de l’écouter.

Place du libre dans une idéologie technologiste

Les contributeurs du libre s’y adonnent souvent par passion. Ils aiment s’attaquer aux problèmes techniques, et aiment également utiliser les objets technologiques. Notre société elle-même est imprégnée d’une idéologie technologiste : à savoir l’idée 1° que le progrès technologique, tel qu’entraîné par le système industriel depuis deux siècles, comporte en lui la clé à la résolution tous nos problèmes ; et 2° que cette résolution des problèmes excède les inconvénients potentiels de la technologie [4].

N’y a-t-il pas aussi manifestation de ces idées, dans le milieu du libre ? Ne s’agit-il pas, bien souvent, d’apporter des solutions techniques validées selon des critères objectifs (ou supposés tels) ? La technique est un monde de consensus, où une solution est toujours intrinsèquement supérieure à une autre, et le progrès objectif est possible (raison pour laquelle le technicien a souvent bien du mal avec la politique, qui est le monde du conflit permanent). Mais que vaut encore cette idéologie lorsqu’il apparaît qu’au niveau global, l’évolution technologique pourraît être un problème en soi ?

Une telle idéologie a conduit au projet OLPC, qui présentait la distribution d’ordinateurs portables comme un remède aux problèmes du tiers-monde (récit : les enfants vont s’initier spontanément à l’utilisation et la programmation de l’ordinateur, formant par la suite une nouvelle classe moyenne éclairée prenant en main l’avenir du pays, etc.). Certes, le projet a pu être manipulé par des intérêts économiques (les fabricants voulant saisir l’occasion de créer des marchés supplémentaires), mais il ne fait pas de doute que la plupart des promoteurs de l’OLPC ont cru à leur propre argumentaire. L’exemple est bénin (au-delà des millions de dollars gaspillés ou distribués à des régimes corrompus), mais il est intéressant que la communauté du libre ait été, au moins au début, enthousiaste à son sujet et ait fait corps avec l’argumentaire politique du projet. Des désaccords sont apparus plus tard, mais ce fut surtout parce que les directeurs du projet ont décidé de se rapprocher de Microsoft alors que les premières versions de l’OLPC étaient 100% libres.

Le projet OLPC plaisait presque naturellement (par essence, disons) aux communautés du libre parce que son origine, son discours et sa mise en oeuvre glorifiaient certains principes culturels (ou même, disons, certaines croyances) sous-jacents au libre :

 la valorisation de la connaissance scientifique et technique : l’OLPC a été fondé par Nicholas Negroponte ; il a impliqué des personnalités telles que Seymour Papert, un des pionniers de l’intelligence artificielle ; ses équipes étaient basées au MIT (auquel il est habituel accoler l’épithète « prestigieux »), berceau de l’éthique hacker selon Richard Stallman qui y a lui-même fait ses premières armes.

 la valorisation du partage du code source (via l’utilisation et, mieux, la création de logiciel libres dédiés à l’OLPC) ;

mais aussi, la valorisation du hobbyisme informatique et l’idée que cette pratique enthousiaste se transmettra naturellement à des enfants de pays pauvres (donc, à la fois l’idée qu’il n’y a pas de prérequis culturels, sociaux, familiaux, économiques au hobbyisme informatique, et l’idée que cette pratique est susceptible de plaire à tous sans impliquer de sensibilité particulière, individuelle).

Quelques voix comme celles de Guido van Rossum se sont exprimées contre l’impérialisme culturel sous-jacent au projet OLPC [5]. On notera, cependant, que l’argument de l’impérialisme culturel n’est pas identique à un refus de l’idéologie technologiste : on peut très bien adhérer avec ferveur à un système culturel tout en défendant le droit d’autres peuples à adhérer à d’autres systèmes (cela relèverait donc simplement du relativisme, ou peut-être du différentialisme).

Or, il serait intéressant de savoir si la participation au libre doit forcément valoir blanc-seing, accord total, avec le discours technologiste. En tant que participant au libre, donc qu’amateur de la technique, on se sent, certes, facilement attaqué quand quelqu’un critique ce discours (ou, pire, le « système technicien ») ; surtout quand la critique est féroce. Mais, après tout, on peut acquérir, pratiquer, améliorer des techniques sans s’inscrire dans un tel système idéologique : toutes les techniques, des plus rustiques aux plus sophistiquées, se sont améliorées par confrontation des méthodes et des trouvailles des hommes du métier. Encore une fois, la technique est liée à l’homme depuis le début de son histoire et même avant ; c’est le discours technologiste qui est en question.

Allons plus loin donc, et posons l’hypothèse : est-ce que le logiciel libre pourrait être une pratique technique anti-technologiste ? Certains projets comme SPIP sont (furent ?) connus pour privilégier les effets humains, sociaux et économiques de leurs actions, face à la recherche de la pure amélioration technique. Cela semble montrer que la soumission au discours technologiste, tout en pratiquant le logiciel libre, n’est pas une fatalité. Néanmoins, des tropismes puissants peuvent faire dériver de la pratique enthousiaste et libératrice aux généralisations et à l’idéologie ; nous y sommes tous potentiellement sujets, sans le vouloir.

Toutes ces questions, ouvertes et sans réponse définitive, ne sont pas présentes dans le discours des « représentants » supposés du libre ; ni dans celui des « spécialistes » extérieurs du sujet ; à qui appartient-il donc d’entretenir la polémique nécessaire, sinon à nous-mêmes, participants du libre ?

[1Cette approche journalistique n’est pas le fait d’une volonté de nuire (de dénigrer, de réduire la portée politique du libre, d’étouffer les critiques, etc.). C’est simplement un ensemble d’automatismes intellectuels et sociaux auxquels tout un chacun est sujet par son immersion dans la société (y compris la société connectée où le bombardement d’informations n’est pas corrélé à une variété exubérante de modes de pensée et d’analyses).

[2Cette approche journalistique n’est pas le fait d’une volonté de nuire (de dénigrer, de réduire la portée politique du libre, d’étouffer les critiques, etc.). C’est simplement un ensemble d’automatismes intellectuels et sociaux auxquels tout un chacun est sujet par son immersion dans la société (y compris la société connectée où le bombardement d’informations n’est pas corrélé à une variété exubérante de modes de pensée et d’analyses).

[3Wikipédia discute l’origine du terme : “« Au départ, le terme vient de l’américain freak, monstre de foire », explique David Peyron, réalisant une thèse en sociologie sur la culture geek. « Dans les lycées, c’étaient les intellectuels mis de côté. Des intellos en sciences et nouvelles technologies. Comme ils étaient isolés, ils se sont réfugiés dans des mondes imaginaires ».”

[4On ne parle donc pas de la simple technique, qui prolonge de tout temps la main de l’homme, et qu’il serait futile de remettre en cause.

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